Lors d'une réunion ministérielle, Poutine a annoncé que l'économie russe avait «généré de bons bénéfices», et ce, malgré les sanctions. Alexandre Novak a par ailleurs indiqué que les recettes du pétrole et du gaz avaient augmenté de 28% en 2022.
Lors d’une visioconférence avec le gouvernement ce 17 janvier, Vladimir Poutine a fait part des bons résultats de l’économie russe. «Sa dynamique réelle a été meilleure que ne l’attendaient beaucoup d’experts», a-t-il précisé.
«Le PIB russe n’a diminué que de 2,1% entre janvier et novembre 2022», a détaillé le président russe, tout en taclant les spéculations des experts russes et étrangers qui «prévoyaient une chute de 10, 15 ou même 20%».
Compte tenu des restrictions occidentales, Vladimir Poutine a noté que «la production de gaz naturel avait diminué de 11,8% en 2022 en Russie». Mais il a indiqué qu’au cours des deux dernières années, les prix mondiaux du gaz avaient «considérablement augmenté en raison des actions des pays occidentaux, ce qui a permis aux producteurs et aux exportateurs de gaz russes de générer de bons bénéfices», ajoutant que cela avait «considérablement augmenté les paiements au système budgétaire du pays».
Les exportations de pétrole russe ont augmenté de 7% en 2022
En effet, en dépit des sanctions européennes depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février, les retombées économiques dans le secteur pétrolier et gazier russe ont augmenté de 28% par rapport à 2021, a annoncé le 16 janvier le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, à l’agence Interfax.
«Malgré les actions de nations hostiles et les restrictions des sanctions, la production de pétrole l’année dernière a totalisé 535 millions de tonnes, en hausse de 10 millions de tonnes ou 2% par rapport à 2021. Les exportations ont également augmenté de 7%», a déclaré Alexandre Novak, et ce, alors que les livraisons de gaz russe à l’Europe par le pipeline Nord Stream 1 ont été interrompues et que le gazoduc Nord Stream 2 n’a jamais été mis en service.
En réponse à l’introduction par l’Union européenne, le G7 et l’Australie d’un plafonnement du prix du brut russe à 60 dollars, Alexandre Novak avait annoncé le 23 décembre que la Russie allait réduire sa production pétrolière «de 500-700 000 barils par jour» au début de l’année 2023.
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