Le président russe s'est entretenu au téléphone avec Mohamed ben Salmane. Les deux hommes sont notamment revenus sur l'adhésion de l'Arabie saoudite aux BRICS et le choix commun de baisser la production pétrolière.
Alors que les deux pays viennent de s’accorder sur une nouvelle coupe de leur production de pétrole jusqu’à la fin de l’année, le chef d’Etat russe Vladimir Poutine s’est entretenu au téléphone le 6 septembre avec l’homme fort du royaume saoudien Mohamed ben Salmane.
Le prince héritier saoudien a remercié le président russe de son soutien pour l’adhésion de Riyad au sein des BRICS lors du sommet de Johannesbourg en août dernier, a rapporté le Kremlin. En effet, l’Arabie saoudite avec l’Egypte, l’Iran, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie et l’Argentine, seront les prochains membres de l’organisation à partir du 1er janvier 2024.
Riyad, médiateur dans le conflit ukrainien
De son côté, Vladimir Poutine s’est félicité du choix saoudien de rejoindre le bloc des BRICS. Les deux hommes ont convenu de poursuivre les contacts personnels, la partie russe saluant la «coopération multiforme» entre les deux pays.
Le 5 septembre, la Russie et l’Arabie saoudite avaient décidé conjointement de réduire leur production pétrolière jusqu’à la fin de l’année 2023 pour maintenir la stabilité des cours du brut.
«L’interaction entre les deux pays au format Opep+ a été hautement appréciée», a fait savoir le Kremlin. «Les accords conclus sur la réduction de la production pétrolière, combinés à des engagements volontaires de limiter l’offre de matières premières, permettent d’assurer la stabilité du marché mondial de l’énergie», a-t-il été ajouté.
En dépit des pressions occidentales et américaines pour isoler et sanctionner Moscou, Riyad a adopté une politique neutre à l’égard du conflit en Ukraine. D’ailleurs, le royaume saoudien s’est également posé en médiateur pour l’échange des prisonniers de guerre. De surcroît, en août dernier, l’Arabie saoudite avait organisé une réunion à Djeddah afin de promouvoir des pourparlers de paix. Une rencontre à laquelle n’a toutefois pas participé la Russie.
Avec les nouveaux arrivants, les BRICS représenteront près d’un tiers du PIB mondial