Selon un sondage de l'institut Elabe, 65% des Français jugent qu'il y a trop d'«assistanat» et que notre modèle sociale «n'encourage pas à faire des efforts». Cette opinion est partagé par les électeurs de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron
Les propos de Sandrine Rousseau sur «le droit à la paresse» seraient loin de faire consensus au sein de la société française. En effet, selon un dernier sondage de l’institut Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, 65% des Français jugent qu’il y a trop d’«assistanat» en France, que notre «modèle social a trop d’effets pervers et n’encourage pas à faire des efforts».
Un sentiment partagé par toutes les classes socioprofessionnelles. «Ce débat, qui est aussi un débat sur le travail, est un vrai sujet dans l’opinion», explique Bernard Sananès, président d’Elabe. En reprenant point par point les résultats du sondage, 66% des cadres pensent qu’il y a trop d’aides, 68% des professions intermédiaires, 67% des catégories populaires, 68% des retraités et autant chez les ouvriers. Les travailleurs du BTP «sont les plus heurtés, les plus crispés sur ce qui peut sembler être un excès d’aides», précise Bernard Sananès.
Divergences au sein de l’échiquier politique
Toujours selon cette étude, toutes les catégories d’âges à l’exception des plus jeunes jugent qu’il y a trop «d’assistanat» en France. En revanche, les avis divergent selon les affinités politiques.
Ainsi, 78% des électeurs de Marine Le Pen contre 70% pour ceux d’Emmanuel Macron pensent que notre modèle social a «trop d’effets pervers». Alors que 53% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon estiment que ce sujet est «mineur».
Toutefois, au sein de la gauche, le sujet est loin de faire consensus. Le secrétaire national du parti communiste français (PCF) Fabien Roussel avait critiqué le 10 septembre dernier cette «gauche des allocs». Expression qui avait provoqué l’ire de la Nupes. Quelques jours plus tard, l’ex candidat à la présidence avait assumé ses propos sur le plateau de Franceinfo : «J’assume totalement mes propos. Il y a ceux qui défendent l’idée de mettre le RSA à 1 000 euros, moi je défends l’idée d’une société qui garantit à tous un vrai emploi.»
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