Selon un audit d'audience mené par la société SparkToro, près de 50% des «followers» du président américain sur Twitter n'auraient pas d'existence véritable. Sur fond de rachat par Elon Musk, le phénomène des faux comptes reste l'objet de polémiques.
Une partie de la base du président des Etats-Unis Joe Biden serait doublement virtuelle : comme le relate le magazine américain Newsweek, un audit réalisé par la société SparkToro, spécialisée dans l’analyse d’audience, conclut qu’environ la moitié (49,3%) des 22,3 millions abonnés à son compte Twitter seraient de faux comptes.
L’étude a croisé, précise le média, plusieurs facteurs, dont la localisation et les photos de profils par défaut, et aurait ainsi identifié cette proportion importante de «faux abonnés», parmi lesquels des robots, des comptes de «propagande» ou encore des comptes inactifs.
Loin de concerner uniquement le compte de Joe Biden, le phénomène des faux comptes empoisonne le réseau social et fait l’objet de polémiques récurrentes. Le sujet a été soulevé par le milliardaire Elon Musk, qui l’a directement invoqué pour expliquer sa décision de suspendre, le 13 mai, son projet de rachat de Twitter, prévenant qu’il ne pourrait pas donner suite tant que le problème ne serait pas résolu. Il a contesté les chiffres avancés par la société selon lesquels le réseau compterait plus de 95% d’utilisateurs réels, le dirigeant de Twitter, Parag Agrawal, ayant consacré de longues explications à la politique de vérification des comptes sur le réseau. La même étude de SparkToro, précise Newsweek, aurait révélé que 70% des 93 millions de followers d’Elon Musk seraient des faux comptes.
Au-delà des polémiques sur cette proportion de faux comptes, Bloomberg suggère une autre explication à l’hésitation du patron de Tesla à racheter Twitter. Le montage concocté par Elon Musk prévoit ainsi, selon le média économique, de faire peser une dette sur les comptes de l’entreprise, en faisant le pari d’une croissance de la base d’utilisateurs et de ses revenus à terme. Or, le secteur de la «tech» subit, après une période d’euphorie boursière, un coup d’arrêt qui rendrait le pari risqué, même pour le fantasque patron de Tesla et de SpaceX.
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