Eric Ciotti a saisi la Haute autorité de LR pour désapprouver la communication d'une consultation, qui selon lui peut «avoir un réel impact» pour la présidence du parti. Celle-ci annonce la victoire de son principal adversaire Bruno Retailleau.
Le député Eric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains, a saisi le 17 novembre la Haute autorité du parti pour protester contre la diffusion aux adhérents de «faux sondages» pouvant, selon lui, «avoir un réel impact» sur le scrutin.
«J’ai saisi la Haute autorité face à la publication et la diffusion de faux sondages lors de la présidence des Républicains», a affirmé sur Twitter le député des Alpes-maritimes, présenté régulièrement comme le favori du scrutin dont le premier tour aura lieu le 3 décembre.
En cause, une consultation faite par Oser la France, le mouvement de l’ex-député Julien Aubert aujourd’hui porte-parole de Bruno Retailleau, et diffusée via une newsletter du parti à l’ensemble des adhérents.
Eric Ciotti vent debout contre une «fausse consultation dépourvue de toute valeur scientifique»
Cette consultation, faite sur 2 549 adhérents LR, donne 46% des voix à Bruno Retailleau au premier tour, 33% à Eric Ciotti et 13% à Aurélien Pradié. Au deuxième tour, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, est donné vainqueur.
«Cette fausse consultation dépourvue de toute valeur scientifique relève d’une véritable manœuvre pour manipuler les militants», affirme Eric Ciotti dans sa lettre au président de la Haute autorité de LR, Henri de Beauregard, qu’a pu consulter l’AFP.
J’ai saisi la Haute autorité face à la publication et la diffusion de faux sondages lors de la présidence des Républicains. #ElectionLR2022
— Eric Ciotti (@ECiotti) November 17, 2022
«En relayant ces informations, les Républicains accréditent auprès de nos adhérents la validité d’une telle consultation», ajoute le député, qui demande qu’un «rectificatif immédiat» soit adressé aux militants pour préciser les conditions et l’origine de cette consultation.
Le parti ne fait que relayer et ne contrôle pas ce que souhaitent communiquer les candidats
Par souci d’égalité, Les Républicains ont décidé de centraliser la communication en envoyant chaque semaine aux adhérents une newsletter compilant les informations que veulent faire passer les trois candidats. Mais «le parti ne fait que relayer et ne contrôle pas ce que souhaitent communiquer les candidats», souligne-t-on chez LR.
Dans le camp Retailleau, on assure qu’il ne s’agit en effet «pas d’un sondage mais d’une consultation», et on souligne que certains soutiens d’Eric Ciotti n’avaient pas hésité à diffuser sur les réseaux sociaux les résultats de la même consultation en septembre, lorsqu’elle plaçait le député des Alpes-Maritimes en tête.
Les trois candidats se retrouveront dans la soirée du 21 novembre sur le plateau de LCI pour le seul débat télévisé organisé avant le premier tour. Un «grand oral» devant le Conseil national du parti est également prévu le 26 novembre au siège de LR.
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