Lors du meeting de l'Union populaire, le leader de La France Insoumise a notamment promis d'«amnistier tous les Gilets jaunes condamnés» par la justice, et d'indemniser ceux mutilés lors de la répression du mouvement.
Ce 20 mars, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris pour exprimer leur soutien à la «VIe République» prônée par Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise. Lors de son discours, le candidat à la présidentielle a notamment promis qu’une fois élu, il «réparer[ait] tout ce qui peut l’être pour les victimes de l’autoritarisme» et «amnistier[ait] tous les Gilets jaunes condamnés». La tête d’affiche de l’Union populaire a en outre promis «le reclassement et l’indemnisation des victimes d’amputation et d’éborgnement dont la vie a été brisée par les violences policières.»
S’exprimant devant une foule acquise à sa cause, Jean-Luc Mélenchon a démarré son allocution en dédiant cette mobilisation «à la résistance du peuple ukrainien contre l’invasion russe» ainsi qu’aux «Russes courageux qui résistent dans leur propre pays». Il a ensuite appelé à la mobilisation et à la «responsabilité morale et matérielle de chacun» des électeurs afin de «bâtir un nouveau monde».
Le candidat LFI a voulu opposer son programme social, et notamment son projet de retraite à 60 ans, contre le bilan de «casse sociale» qu’il attribue à Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon a ainsi fait valoir qu’une retraite à 60 ans, libérerait «des dizaines de milliers de postes travail supplémentaires». «C’est tout de suite 800 000 personnes qui peuvent partir jouir du temps libre et c’est autant de place pour les 100 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année», a-t-il expliqué.
Jean-Luc Mélenchon a, par ailleurs, plaidé pour la mise en place immédiate de «mesures d’urgence sociale». Il a appelé à un blocage des prix des produits de première nécessité pour contrer l’inflation galopante qui «est en train de prendre à la gorge» les ménages précaires et moyens selon lui. Le candidat LFI prône notamment l’instauration d’un prix fixe du carburant à 1,40 euros le litre».
Mélenchon dénonce un «quinquennat de violences sociales» et de «dérive autoritaire»
Autre thème de prédilection, l’éducation. Sur ce sujet, Jean-Luc Mélenchon souhaite se démarquer de manière notable du programme d’Emmanuel Macron présenté le 17 mars. Le candidat LFI a dénoncé ce qu’il estime être une tentative de «saccage» du système éducatif français. Pour ce dernier, la vision de l’éducation mise en avant par Emmanuel Macron fait de l’éducation nationale un «marché du savoir où tout le système éducatif est voué à la vente d’une marchandise».
Mais, c’est sur la question de la démocratie que Jean-Luc Mélenchon a réservé ses critiques les plus virulentes à l’encontre de la majorité présidentielle. Il a ainsi fustigé un «quinquennat de violences sociales» et de «dérive autoritaire». «Les violences sociales commencent toujours par des violences contre les libertés», a-t-il lancé avant de poursuivre en dénonçant la «surveillance de masse» et la «répression policière» dont auraient été victimes les Gilets jaunes.
«Maltraitance sociale», «boulet», «déni» : l’opposition éreinte le programme d’Emmanuel Macron