L’Iran a annoncé ce 14 avril que son opération contre l'État hébreu avait atteint «tous ses objectifs», mettant en garde Israël contre toute réponse militaire. De son côté, Tsahal a déclaré que la quasi-totalité des frappes iraniennes avait été déjouée. Washington, Londres ainsi qu’Amman ont aidé Israël a intercepté les aéronefs de Téhéran.
L’Iran a mis ses menaces à exécution. Deux semaines après la frappe sur le consulat iranien de Damas, imputée à Israël, qui a couté la vie à plusieurs hauts gradés du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), les forces iraniennes ont lancé dans la nuit du 13 au 14 avril plusieurs salves de missiles et de drones contre l’État hébreu. Une première pour l’Iran, qui n’avait jamais directement attaqué le territoire israélien.
Au matin, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hossein Bagheri, a annoncé que son opération contre l’État hébreu était «terminée». «Ni le Dôme de Fer, ni le bouclier antimissile du régime sioniste n’ont pu prendre des mesures significatives contre cette opération», a-t-il affirmé, cité par les agences de presse iraniennes, martelant que «tous les objectifs» de l’opération «avaient été atteints».
Le général iranien a mis en garde Israël qu’en cas de riposte,Téhéran lancerait une opération «considérablement plus sévère». Du côté israélien, le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari a déclaré en début de matinée qu’Israël et ses alliés «avaient déjoué l’attaque de missiles lancée par l’Iran».
Les États-Unis, en première ligne pour défendre Israël
Téhéran «a dépensé des milliards de dollars pour créer un «anneau de feu» autour d’Israël», a-t-il déclaré, cité par le média I24. Le porte-parole de l’armée israélienne a ainsi fait état d’une «bataille aérienne impressionnante», qui a mis en exergue la coordination «impeccable» de la «coalition de défense forte menée par les États-Unis», tout en suggérant qu’il faudrait la renforcer. Daniel Hagari a, de surcroît, insisté sur le fait que l’Iran n’avait pas atteint ses objectifs.
Face aux dizaines des missiles et de drones iraniens qui ont visé le territoire israélien, l’État hébreu a pu compter sur le soutien inconditionnel de son allié américain. Selon Associated Press, les États-Unis ont aidé Israël à abattre «presque tous» les tirs iraniens, citant un communiqué du Pentagone. Dans ce dernier, le Secrétaire américain à la Défense, Llyod Austin a déclaré que ses forces avaient intercepté «des dizaines de missiles et de drones […] lancés depuis l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Yémen» et se dirigeant vers Israël.
Dans un communiqué de la Maison Blanche publié dans la nuit du 13 avril, Washington a indiqué que «pour soutenir la défense d’Israël», l’armée américaine avait envoyé «des avions et des destroyers de défense contre les missiles balistiques dans la région» au cours de la semaine passée. «Grâce à ces déploiements et aux compétences extraordinaires de nos militaires, nous avons aidé Israël à abattre la quasi-totalité des drones et des missiles en approche», a insisté la présidence américaine.
L’aviation jordanienne abat des drones iraniens ciblant Israël
Outre Washington, d’après un article de la BBC, Londres, par l’intermédiaire du ministère de la Défense, a indiqué que ses avions étaient au-dessus du territoire syrien et irakien pour contrer «toutes les attaques aéroportées à portée», sans toutefois préciser s’ils avaient abattu des drones ou des missiles au cours de la nuit. La marine française aurait également apporté son aide à Israël, rapporte un article du Wall Street Journal, qui cite des responsables occidentaux et français.
Le seul pays arabe à avoir aidé Israël est la Jordanie. Amman et l’État hébreu ont des relations depuis 1994 et le traité de paix de Wadi Araba. Selon deux sources sécuritaires citées par Reuters, l’armée de l’air jordanienne a abattu des «dizaines de drones iraniens» qui ont violé l’espace aérien du royaume, ajoutant que l’armée jordanienne maintenait un niveau d’alerte élevé.
Selon des officiels américains, les représailles de l’Iran contre Israël seraient «imminentes»