La présidente du groupe des députés du Rassemblement national a publié le 22 juin un communiqué en réaction au discours d'Emmanuel Macron, qui a appelé les partis d'opposition à dire «en toute transparence» jusqu’où ils étaient «prêts à aller».
Dans la foulée de l’allocution présidentielle du 22 juin lors de laquelle Emmanuel Macron a renoncé pour l’heure à la formation d’un gouvernement d’union nationale et plaidé en faveur d’une majorité étendue au-delà de ses rangs, Marine Le Pen a mis en ligne un communiqué afin d’exprimer son opposition, ainsi que celle de ses 88 collègues du RN qui siègent désormais à l’Assemblée, à participer à «une coalition macroniste pour mettre en œuvre des orientations qu’ils entendent combattre».
🖊 Malgré le désaveu de dimanche dernier, le Président feint toujours de croire que le peuple français aurait plébiscité son « projet présidentiel », un projet flou et inquiétant que pas même ses députés ne peuvent décrire. #Macron20h
Mon communiqué ⤵️ https://t.co/raDIbNTrMl
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 22, 2022
«Malgré le désaveu de dimanche dernier, le Président feint toujours de croire que le peuple français aurait plébiscité son “projet présidentiel”, un projet flou et inquiétant que pas même ses députés ne peuvent décrire», a estimé la députée du Pas-de-Calais selon qui l’adresse d’Emmanuel Macron aux Français était à l’image de sa volonté de «sauver ce qui reste de la fonction présidentielle».
«Inscrivant leur action dans le cadre d’une opposition responsable, [les 89 députés du RN] réaffirment, toutefois, leur intention d’examiner les textes à la lumière de l’intérêt des Français et de la France», a conclu la fille de Jean-Marie Le Pen.
Quasi-simultanément, le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté exigé que la Premier ministre se soumette à un vote de confiance à l’Assemblée, forte d’une «légitimé» plus solide selon lui que celle du président.
Pour Mélenchon, Macron tente de «dissoudre la réalité du vote» par ses appels à l’opposition