Manifestants et syndicalistes ont jeté des sacs poubelles et leur contenu contre le siège de Renaissance à Paris pour protester contre la réforme des retraites. Une «action militante symbolique de salariés excédés», estime Philippe Martinez.
Le parvis du siège du parti présidentiel Renaissance a été garni d’ordures le 14 mars par des manifestants opposés à la réforme des retraites.
Les images de QG le média libre montrent cette action coup de poing devant le quartier général de Renaissance situé dans le VIIIe arrondissement de Paris, alors des membres des forces de l’ordre tentaient de tenir les manifestants à distance.
Action coup de poing devant le siège de Renaissance à Paris après le rassemblement interprofessionnel. De nombreuses poubelles sont jetées #Greve14mars#Greve15mars
Images @LucAuffret pour @LibreQgpic.twitter.com/EgFGKVqlHc— QG le média libre (@LibreQg) March 14, 2023
«La rue, elle est à qui ? Elle est à nous !», ont notamment scandé des protestataires issus de plusieurs syndicats. Lorsque le trottoir et l’entrée du QG commencèrent à se remplir de sacs poubelle, les forces de l’ordre se sont peu à peu écartées pour ensuite instaurer un périmètre de sécurité afin de protéger les locaux.
D’après le codélégué général de Solidaires Simon Duteil, cité par l’AFP, 250 à 300 manifestants étaient présents sur les lieux, afin de rappeler «que des gens sont en grève, que des gens sont responsables de cette situation» et ainsi mettre la «pression» sur l’exécutif et les parlementaires favorables à cette réforme très décriée.
Interviewé sur BFM TV le 14 mars au soir, le leader de la CGT Philippe Martinez a évoqué une «action militante symbolique de salariés excédés».
Retraites: "C'est une action symbolique" affirme Philippe Martinez à propos des jets de poubelles sur le siège du parti "Renaissance" pic.twitter.com/00CzbngVlD
— BFMTV (@BFMTV) March 14, 2023
«Plus les jours passent, plus il va y avoir de la colère. La réponse d’Emmanuel Macron à notre courrier [intersyndical] a accentué cette colère», a souligné Philippe Martinez. Emmanuel Macron a en effet fermé la porte à toute discussion avec les syndicats.
Auprès de l’agence de presse, une source de Renaissance a souligné «le professionnalisme et la réactivité des effectifs de la préfecture de police» qui sont intervenus, fustigeant au passage des «intimidations qui n’ont pas leur place dans une démocratie».
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