Israël a procédé à un nouveau raid au Sud-Liban, tuant ce 29 mars un haut responsable du Hezbollah dans sa voiture, selon une source militaire. Face à l'intensification des affrontements entre les deux ennemis frontaliers, Washington, pourtant fidèle soutien de l'État hébreu, a estimé qu'un retour au calme devait être «la plus haute priorité».
Un «important responsable» du Hezbollah libanais a été tué ce 29 mars dans une frappe sur sa voiture dans le sud du Liban, a indiqué à l’AFP une source militaire libanaise qui accuse Israël.
Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l’armée israélienne au Hezbollah qui affirme vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre l’État hébreu dans la bande de Gaza.
Le mouvement armé pro-iranien vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.
Ce 29 mars, l’agence de presse officielle libanaise Ani a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi [israélien] sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d’au moins un mort.
Dix secouristes tués dans une frappe attribuée à Israël
S’exprimant sous couvert d’anonymat, une source militaire libanaise a précisé que la victime était «un important responsable du Hezbollah», bête noire d’Israël.
Le mouvement libanais n’a pas commenté l’attaque dans l’immédiat mais il a affirmé avoir tiré ce 29 mars sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre les deux pays. Selon un correspondant de l’AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.
Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d’un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qui se sont livrés une guerre dévastatrice en 2006. La Maison Blanche a estimé le 28 mars qu’un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être «la plus haute priorité».
Le 27 mars, 11 civils, dont dix secouristes, ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, un civil ayant péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban – des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils –, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués, selon l’armée.
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