Au lendemain d'une mobilisation contre la réforme des retraites qu'il reconnaît «importante», le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal a assuré qu'il n'était «jamais trop tard pour se parler» et «chercher à avancer ensemble».
Le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal a reconnu ce 20 janvier sur France Inter une «mobilisation importante» la veille contre la réforme annoncée des retraites, assurant qu’il n’est «jamais trop tard pour se parler». Plus d’un million de personnes selon le ministère de l’Intérieur (plus de deux millions selon certains syndicats), ont défilé dans l’Hexagone le 19 janvier pour rejeter ce projet.
«Il y a eu une mobilisation importante et je veux saluer une mobilisation responsable», a-t-il déclaré. «Il n’est jamais trop tard pour se parler, il n’est jamais trop tard pour échanger, il n’est jamais trop tard pour chercher à avancer ensemble» sur certains sujets, a-t-il ajouté, tout en défendant la réforme. «Avec les dispositifs que l’on a mis en place, avec les carrières longues, avec la pénibilité, 40 % des Français partiront avant l’âge de 64 ans», a-t-il assuré, tandis qu’une nouvelle journée de manifestations est prévue pour le 31 janvier.
Le secrétaire général de la CGT-Cheminots Laurent Brun a d’ailleurs annoncé ce 20 janvier que les cheminots se mobiliseraient probablement au-delà de la seule date du 31 janvier, au lendemain d’une manifestation massive qui a rassemblé plus d’un million de personnes dans les rues en France contre la réforme des retraites. «Nous ne sommes qu’au début du processus et le gouvernement a l’air de considérer qu’il y a eu une manifestation, c’est comme ça, c’est un témoignage», a-t-il observé. «Nous n’en sommes pas au témoignage, nous allons établir un rapport de force comme le gouvernement le souhaite car il n’y a que ça qu’il entend», a indiqué Laurent Brun.
«Nous ne sommes qu’au début» : la CGT-Cheminots envisage des grèves au-delà du 31 janvier