France

Retraites : Marine Le Pen annonce que le RN votera la motion de rejet de la gauche

La présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen a assuré que son parti agirait «sans sectarisme» contre le gouvernement et sa réforme des retraites, notamment en votant la motion de rejet portée par la NUPES.

La patronne du RN a annoncé ses intentions dans la lutte contre la très controversée réforme des retraites du gouvernement, en conférence de presse le 6 février. Comme par le passé, elle a déclaré que son parti soutiendrait les propositions de la gauche allant contre le texte. 

«Tout d’abord, nous allons voter une motion de rejet. Si celle que nous avions déposée n’a pas été tirée au sort, c’est avec conviction, portés par l’opposition massive des Français à ce texte et bien sûr sans sectarisme que nous voterons celle de la NUPES», a-t-elle expliqué. 

Pour la présidente du RN, le projet du gouvernement, qui affiche la fermeté, est injuste et «anti-social», d’où la nécessité de «rejeter ce texte». 

Tout d’abord, nous allons voter une motion de rejet 

«Si cette motion [de rejet] n’était pas adoptée, nous discuterons ensuite une motion référendaire, celle-ci. Le sort nous a été favorable et c’est donc le vice-président de l’Assemblée Sébastien Chenu [RN] qui défendra cet appel à organiser un référendum», a-t-elle ajouté. 

Le RN se retrouve convergeant avec la NUPES dans la lutte contre la réforme des retraites, mais l’idée d’associer les votes des deux tendances antagonistes crée la controverse à gauche, où certains refusent catégoriquement cette association. Depuis la polémique lancée contre le député RN Grégoire de Fournas, accusé de propos racistes contre un député LFI, l’hostilité entre la formation populiste et la gauche a été décuplée. 

«Nous ne voterons pas cette motion référendaire [proposée par le RN et tirée au sort]», a notamment déclaré la députée EELV Sandrine Rousseau sur Europe 1 le premier février.

«Non pas que sur le fond nous ne souhaitons pas ce référendum, nous le souhaitons, mais par contre on ne peut pas et je le dis avec un peu de solennité, nous avons décidé et nous le ferons pendant toute la mandature, nous ne pouvons pas collaborer avec un mouvement fascisant», a-t-elle encore dit. 

Le débat sur la contestée réforme des retraites arrive dans le chaudron de l’Assemblée

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