«La première consigne, c'est que chacun et chacune garde son sang-froid mais ne se laisse intimider d'aucune façon», a lancé Jean-Luc Mélenchon à Marseille, dénonçant un président jouant «la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos».
Après sa verte critique à l’encontre de l’intervention télévisuelle d’Emmanuel Macron le 22 mars, Jean-Luc Mélenchon a adressé un message de soutien aux manifestants ce 23 mars depuis Marseille.
Appelant chacun à «jeter toutes ses forces dans la bataille» contre la réforme des retraites, le leader de La France insoumise a ironisé sur ceux qui «se gargarisent sur la violence» supposée des manifestations : «Il n’y a pas de violence dans le mouvement que nous sommes en train de vivre et qu’il y ait ici ou là quatre ou cinq poubelles qui brûlent n’est rien par rapport à ce qu’on a vu dans le passé.»
Macron provoque continuellement et fait preuve de mépris envers les personnes touchant le RSA, les syndicats et les Français.
Ne vous laissez pas intimider. Jetons toutes nos forces dans la bataille.
#greve23marspic.twitter.com/2iRJWBWEmv
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 23, 2023
L’ancien candidat à la présidentielle a demandé aux manifestants de «ne se laisser intimider d’aucune façon» face à un Emmanuel Macron qui jouerait «la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos».
Réaffirmant que ce qui pourrait surtout «empoisonner» le pouvoir, c’est «un peuple intensément mobilisé et franchement radicalisé dans son opposition à la reforme de la retraite à 64 ans», Jean-Luc Mélenchon a appelé les manifestants «à continuer à maîtriser les formes de leur action».
Ceci s’appelle la censure populaire
Parallèlement, l’Insoumis a dénoncé un chef de l’Etat et un gouvernement qui voudraient mettre en place «un état de droit conditionnel et conditionné». «On ne peut pas vivre dans un pays où on a la liberté de participer à des rassemblements sauf si il y a une arrestation préventive, dans un pays où s’applique le droit de grève sauf si le préfet décide de réquisitionner», comme cela a par exemple été fait par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille.
«L’essoufflement n’aura pas lieu», selon Jean-Luc Mélenchon
Une certitude pour Jean-Luc Mélenchon : «Le soi-disant essoufflement du mouvement n’aura pas lieu, […] les gens ne céderont pas, même si vous leur parlez avec autant d’arrogance, ils ne baisseront pas le nez.»
«Ceci s’appelle la censure populaire», a-t-il conclu lors de son intervention sur le Vieux-Port, avant le départ de la manifestation, en référence à la motion de censure rejetée de justesse le 20 mars à l’Assemblée nationale, à neuf voix près.
A Marseille, les transports sont perturbés et un des sites de l’université d’Aix-Marseille, près de la gare Saint-Charles, est bloqué par des étudiants. Un cortège fourni a commencé à s’élancer, selon une journaliste de l’AFP. Sur la coupole de la cathédrale de la Major, près de la mer, une banderole a été apposée : «Grève générale.»
Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il s’exprimerait à nouveau dans la soirée, après la réunion de l’intersyndicale.
Contre la réforme des retraites, les opérations locales se poursuivent en France