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Reuters présente comme un simple «habitant» de Kharkov un homme tatoué d’une croix gammée

Dans un article sur la situation en Ukraine, l’agence de presse a diffusé plusieurs photographies illustrant les conséquences des combats sur la population. L'une d'entre elles montre, sans commentaire, un «habitant» de Kharkov tatoué d’une svastika.

Dans un article en anglais intitulé «Russia pushes Ukrainian forces to outskirts of key eastern city» («La Russie repousse les forces ukrainiennes à la périphérie d’une ville-clé de l’Est») et publié le 8 juin, l’agence britannique Reuters a diffusé une photographie d’un individu qu’elle présente sans autre commentaire comme un «habitant» («A local resident») de Kharkov, alors que l’homme arbore une svastika tatouée sur son bras.

Illustrant des témoignages, la photographie en question se trouve dans un diaporama et est légendée comme suit par Reuters : «A local resident inspects a damaged van following a military strike, amid Russia’s attack on Ukraine, at a residential area in Kharkiv, Ukraine June 8, 2022» («Un habitant inspecte une camionnette endommagée à la suite d’une frappe, au cours de l’offensive de la Russie contre l’Ukraine, dans un quartier résidentiel de Kharkiv, en Ukraine, le 8 juin 2022»). On y voit un individu regardant à l’intérieur d’une camionnette endommagée. Sous la manche de son T-shirt dépasse un imposant tatouage représentant une croix gammée, telle qu’utilisée par le régime nazi en Allemagne jusqu’à sa chute.

Reuters a diffusé la photographie d’un «habitant» tatoué d’une croix gammée dans un article sur la situation en Ukraine.

© Ivan Alvarado Source: Reuters
Reuters a diffusé la photographie d’un «habitant» tatoué d’une croix gammée dans un article sur la situation en Ukraine.

Si Reuters précise dans son article qu’elle «n’a pas pu vérifier de manière indépendante la situation sur le terrain à Sévérodonetsk», la photographie a en revanche été prise par l’un de ses photoreporters, Ivan Alvarado.

L’article fait en outre état du repli des forces ukrainiennes vers la ville de Sévérodonetsk, soulignant que «cette bataille pourrait contribuer à déterminer le cours de la guerre». Il rapporte également les conséquences du conflit sur les habitants, en particulier à Sloviansk où «24 000 personnes restent dans la ville, sur la trajectoire d’un assaut attendu des forces russes qui se regroupent au nord».

Lancée le 24 février, l’offensive russe vise notamment, selon Moscou, à protéger les populations russophones du Donbass que Vladimir Poutine a jugé menacées de «génocide». Le président russe avait également fait savoir que l’un des objectifs de cette opération militaire était de «démilitariser» et de «dénazifier» l’Ukraine. Le bataillon Azov, composé notamment d’éléments néonazis, a été intégré à l’armée régulière ukrainienne et est désormais fourni en armes par l’Occident.




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