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Poutine : la Russie réagira si des infrastructures militaires sont déployées en Finlande et en Suède

Intervenant lors d'une conférence de presse, Vladimir Poutine a commenté les candidatures de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, pour lesquelles le véto turc a été levé. Il a souligné que la Russie devrait réagir en cas de menace militaire.

Vladimir Poutine a réagi à l’annonce du déblocage le 29 juin des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, jusque-là menacées par un véto de la Turquie. «Si des contingents et des infrastructures militaires sont déployés [en Suède et en Finlande], nous allons devoir y répondre et créer des menaces similaires pour les territoires à partir desquels elles émanent pour nous», a-t-il notamment averti lors d’une conférence de presse le même jour à Achgabat, au Turkmenistan, ajoutant : «C’est évident. Comme s’ils ne le comprenaient pas !»

«Pas la même chose» qu’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN

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Il a toutefois balayé d’un revers de main l’idée selon laquelle la Russie se serait battue «contre l’expansion de l’OTAN aux dépens de l’Ukraine» qui «à l’heure actuelle se produirait par le biais de l’adhésion de la Suède et de la Finlande». «Cette hypothèse n’a aucun fondement réel», selon le président russe, car pour Moscou, «l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN n’est pas du tout la même chose que l’adhésion de l’Ukraine. Ce sont des choses complètement différentes». «[Les Occidentaux] comprennent très bien cela. Ils lancent juste cette hypothèse auprès de l’opinion publique pour dire : “Vous voyez, la Russie ne voulait pas que cela se produise, mais maintenant elle en a le double”», a poursuivi Vladimir Poutine, estimant qu’une telle suggestion n’avait pour seul but que de «montrer que la Russie n’atteint pas le résultat escompté».

La Suède et la Finlande avaient fait part de leur intention de rejoindre l’Alliance atlantique peu après le lancement, le 24 février, de l’opération militaire russe en Ukraine. Cette offensive a été justifiée par le chef d’Etat russe par le «génocide» subi selon lui par les populations du Donbass, ainsi qu’une volonté de «démilitarisation» et de «dénazification» du pays. Une intervention qui ne prendra fin, selon les autorités russes, que lorsque Moscou aura atteint tous ses objectifs.

Kiev et ses alliés occidentaux dénoncent pour leur part une guerre d’invasion menée par Moscou, qui a été ciblé dans la foulée par de multiples sanctions économiques.




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