Trois habitants de la région de Voronej ont été arrêtés par le FSB. Suspectés de trahison, ils auraient transmis des informations sensibles à des membres du parti ultranationaliste ukrainien «Secteur droit».
Dans un communiqué publié ce 31 juillet, le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a annoncé avoir arrêté trois personnes dans la région de Voronej. Ces dernières sont accusées d’avoir transmis à l’organisation nationaliste ukrainienne «Secteur droit» des renseignements concernant des installations militaires russes et des infrastructures de transport.
Une enquête a été ouverte au titre de l’article 275 du Code pénal relatif à la haute trahison, précise le communiqué. Les trois individus encourent entre 12 et 20 ans de camp de travail ou bien la prison à perpétuité.
Le «Secteur droit», un fantôme de l’Euromaïdan
Au niveau doctrinal, le parti «Secteur droit» se présente comme «nationaliste révolutionnaire» et se réclame des théories du leader ukrainien pronazi Stepan Bandera (1909-1959). Son but était la création d’un Etat ukrainien «indépendant».
Créé à l’hiver 2013-2014 dans le sillage des manifestations de l’Euromaïdan, le «Secteur droit» est spécialisé dans les actions paramilitaires dispersées sur le territoire ukrainien. Rapidement devenu incontrôlable, ce groupuscule a été plus d’une fois la cible du gouvernement ukrainien, afin de le mettre au pas.
En 2015, son leader Dmitri Yaroch a quitté la tête du mouvement, menant à sa dissolution. En 2017, les membres restants ont signé un «Manifeste national» avec d’autres groupuscules apparentés. Désormais dépourvu d’une véritable existence organique et politique, le «Secteur droit» est devenu un étendard dont se revendiquent des militants radicaux fomentant des actions hostiles à la Russie et considérés comme des agents ennemis par celle-ci.
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