Personnage incontournable de la vie politique russe, le chef du parti nationaliste LDPR Vladimir Jirinovsky est mort. Il était connu pour ses sorties polémiques et ses positionnements radicaux.
Le chef du parti libéral-démocrate (LDPR) et vétéran nationaliste de la vie politique russe Vladimir Jirinovsky est mort à 75 ans, a annoncé le 6 avril le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine. Il était hospitalisé après avoir contracté le Covid-19 avant le début de l’offensive russe en Ukraine.
«Sa personnalité est tellement énorme qu’il est difficile d’imaginer l’évolution du système politique de la Russie moderne sans lui», a écrit Viatcheslav Volodine sur sa chaîne Telegram au sujet du défunt homme politique. «Il comprenait profondément comment le monde fonctionnait et a prédit beaucoup de choses», a-t-il poursuivi.
«Vladimir Jirinovsky était un politicien expérimenté, énergique, ouvert à la discussion et un orateur et polémiste éclatant», a déclaré de son côté le président russe Vladimir Poutine, dans un communiqué. «Toujours, quel que soit l’auditoire, dans les conversations les plus tendues, il défendait une position patriotique et les intérêts de la Russie», a ajouté le chef d’Etat.
Sa mort «est un coup porté à la Russie, pour l’armée de ses partisans», a commenté pour sa part le parti libéral-démocrate (LDPR) qu’il a dirigé pendant plus de 30 ans.
Des prises de position polémiques
Classé tout à droite du spectre politique russe, Vladimir Jirinovsky a participé à presque toutes les présidentielles de la Russie moderne et son parti a toujours été représenté dans les instances locales et nationales.
Il était notamment connu pour ses prises de position radicales et ses provocations. Le leader du LDPR avait par exemple proposé en 2015 de «brûler Paris et atomiser Berlin», rappelle Le Monde dans une nécrologie dédiée au personnage. Il s’était également illustré en 2018 en insultant copieusement la candidate Xenia Sobtchak au cours d’un débat télévisé ce qui lui avait valu de recevoir un verre d’eau au visage en retour. L’AFP rappelle qu’il s’était aussi battu avec un député dans l’enceinte du Parlement.
Ses collègues députés ont rendu hommage par une minute de silence au sein de la Douma. Vladimir Jirinovsky était donné à l’agonie par de nombreux médias russes depuis des semaines, après avoir contracté le Covid-19. Viatcheslav Volodine a fait état d’une «longue maladie». Le ministère de la Santé a indiqué aux agences russes que de «grands spécialistes, médecins, se sont battus pour sa vie jusqu’au bout».
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