La chambre basse du Parlement russe a adopté en première lecture un texte ayant pour objectif de renforcer la lutte contre la «propagande LGBT», la «propagande pédophile» ou encore les affichages incitant au changement de sexe chez les adolescents.
«Les députés de la Douma en séance plénière ont adopté à l’unanimité en première lecture des amendements à la législation concernant l’interdiction de la propagande des relations sexuelles non traditionnelles», a indiqué la chambre basse du Parlement sur son site Internet ce 27 octobre.
Présenté le 20 octobre aux élus, le texte a pour objectif de punir de fortes amendes, et d’expulsion pour les étrangers, la «propagande LGBT», l’apologie de la pédophilie, ainsi que l’affichage «d’informations LGBT» et d’informations encourageant le changement de sexe chez les adolescents. Selon le projet de loi (217471-8), ces mesures concerneraient Internet, les médias, les livres, les services audiovisuels, la cinématographie et la publicité.
Les députés de la Douma en séance plénière ont adopté à l’unanimité en première lecture des amendements à la législation concernant l’interdiction de la propagande des relations sexuelles non traditionnelles
La loi de 2013 punissant la «propagande LGBT» auprès des mineurs se verrait ainsi renforcée. Dans le détail, seraient interdites de diffusion la «propagande et démonstration de relations et/ou de préférences sexuelles non traditionnelles, ainsi que les informations susceptibles d’amener les enfants à souhaiter changer de sexe», explique l’agence russe Interfax. Le nouveau texte introduirait une distinction entre les notions de «démonstration» et de «propagande».
Se différencier du bloc occidental
Le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a défendu dans un communiqué cette mesure par la nécessité de protéger les «citoyens et la Russie de la dégradation et de l’extinction, des ténèbres répandues par les Etats-Unis et les Etats européens». Selon lui, «la propagande LGBT est devenue une arme» contre les «fondements, valeurs et tradition» russes, «un tueur silencieux et de sang-froid qui détruit les âmes».
Deux lectures sont encore prévues, avant que la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, l’étudie. Si le texte était validé, il serait ensuite soumis pour signature au président Vladimir Poutine.
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