Huit blessés civils sont à déplorer dans la ville de Chebekino et deux à Novopetrovka, dans la région de Belgorod, a rapporté le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov.
«C’est une mauvaise matinée dans la région de Belgorod» : la ville de Chebekino, frontalière de l’Ukraine, est visée depuis plusieurs heures par des «frappes ininterrompues» qui ont fait huit blessés, a indiqué le 31 mai au matin le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov.
«Chebekino fait face à des frappes ininterrompues» aux lance-roquettes, a-t-il poursuivi, en accusant les forces ukrainiennes de bombarder «le centre et les périphéries» de la ville. «Huit personnes ont été blessées. Il n’y a pas de morts», a-t-il précisé.
«Bien sûr, la vie des civils, de la population est menacée. Avant tout, à Chebekino et dans les villages avoisinants», a souligné le gouverneur, en précisant que des évacuations allaient être organisées dès que «la situation se sera calmée».
Deux personnes ont été blessées dans le bombardement du village de Novopetrovka, a-t-il aussi rapporté.
Selon Viatcheslav Gladkov, «l’ennemi n’a pas pénétré sur le territoire de la région de Belgorod», mais «des frappes en masse sont en cours». Il a ainsi démenti les informations diffusées par certaines chaînes Telegram affirmant que les forces ukrainiennes auraient réalisée une «percée» dans la région de Belgorod.
L’administration militaire de Kiev a quant à elle rapporté une attaque aérienne, qui a commencé vers 3h locales (minuit GMT). Elle aurait tué un enfant et blessé une dizaine de personnes, toujours selon la même source.
Le ministère russe de la Défense, le service frontalier du FSB, le ministère des Situations d’urgence et les autorités de Belgorod informent constamment Poutine de la situation à Shebekino, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
200 mères et enfants devraient être évacués dans la journée
«La situation à Chebekino est difficile en ce moment, il y a des frappes, on entend le bruit des affrontements. Les forces armées russes font leur travail, mais il n’y a aucune percée des forces ukrainiennes», a assuré pour sa part une cellule de crise mise en place dans la région par les autorités.
© Viatcheslav Gladkov (Telegram) Evacuation d’enfants le 31 mai dans la région de Belgorod.
La région de Belgorod a été le théâtre la semaine dernière d’une incursion d’hommes armés venus d’Ukraine. Depuis, plusieurs zones de la région situées à proximité immédiate de la frontière subissent des tirs nourris de mortier et d’artillerie, ainsi que des attaques de drones, selon les autorités locales.
Le 31 mai, les autorités ont annoncé avoir commencé l’évacuation des enfants de certaines zones frontalières de l’Ukraine intensivement bombardées depuis plusieurs jours, s’alarmant d’une «détérioration de la situation». Selon Gladkov, 200 personnes, parmi lesquelles des mères avec des enfants en bas âge, devaient quitter ce 1er juin la région de Belgorod et 600 personnes vont être évacuées le 3 juin pour s’installer dans un logement temporaire dans d’autres villes russes.
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