Les services de sécurité russes (FSB) ont rapporté avoir arrêté des saboteurs liés aux services secrets ukrainiens qui planifiaient des attentats visant à perturber le fonctionnement des centrales nucléaires russes au début du mois de mai.
Le FSB déjoue une tentative de sabotage visant les centrales nucléaires
«Un groupe de sabotage du service de renseignement extérieur ukrainien (…) a tenté de faire exploser une trentaine de lignes d’alimentation électrique des centrales nucléaires de Léningrad et de Kalinine», dans le nord-ouest du pays, début mai, a indiqué le FSB dans un communiqué publié ce 25 mai.
«Cela devait aboutir à l’arrêt des réacteurs nucléaires, perturber le fonctionnement normal des centrales nucléaires et porter un important préjudice à l’économie et à la réputation de la Russie», selon la même source.
Un pylône endommagé à 30 km de Saint-Pétersbourg
Les saboteurs «ont réussi à faire exploser le pylône d’une ligne à haute tension et à déposer des mines au pied de quatre autres lignes à haute tension de la centrale nucléaire de Léningrad», située dans la région éponyme, à une trentaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, a détaillé le FSB.
Des engins explosifs ont également été déposés près de sept pylônes de lignes à haute tension raccordées à la centrale de Kalinine, a-t-il poursuivi.
Deux «citoyens ukrainiens, Alexandre Maïstrouk, né en 1978 (…), et Edouard Oussatenko, né en 1974», ont été arrêtés en lien avec ces attentats et risquent jusqu’à 20 ans de prison, précise le communiqué.
Un avis de recherche a été lancé pour un troisième homme, Iouri Kichtchak, un Russo-Ukrainien né en 1963, selon la même source. «Deux complices russes des saboteurs ont également été identifiés et arrêtés», selon le FSB qui les accuse notamment d’avoir fourni des moyens de communication et des véhicules avec de fausses plaques d’immatriculation.
Les services spéciaux russes ont par ailleurs saisi chez les suspects 36,5 kilos d’explosifs et une soixantaine de détonateurs, selon le communiqué. Une enquête pour «sabotage» et «trafic d’explosifs» a été ouverte.
Début mai, à quelques jours des célébrations de la Journée de la Victoire sur l’Allemagne nazie en Russie, le pays a été secoué par une série d’attentats et de sabotages, avec notamment le déraillement de deux trains de marchandises et un incendie dans un dépôt pétrolier dû à une attaque de drone. Les autorités russes ont également fait état début mai d’une ligne à haute tension endommagée dans la région de Léningrad, sans fournir de détails au moment des faits.
L’armée russe diffuse les images du matériel détruit du groupe de sabotage ukrainien à Belgorod