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Mort d’Adama Traoré : devant la justice, l’affaire se dirige vers un non-lieu

Sept ans après le décès d’Adama Traoré, l’affaire semble se diriger vers un non-lieu. L’instruction est aujourd’hui close mais le combat des Traoré, tant devant les tribunaux que sur la scène politico-médiatique, devrait se poursuivre.

Clap de fin en perspective pour l’affaire Traoré ? «Aucun élément ne va dans le sens d’une faute quelconque des gendarmes», souligne une enquête publiée ce 17 juillet dans Le Point. Le journaliste Erwan Seznec y parle d’un fait divers «instrumentalisé en affaire d’État».

Devant la justice, l’instruction est close depuis des mois et le dossier devrait se conclure par un non-lieu, les parties n’ayant pas formulé de demandes d’investigations, affirmait déjà Le Parisien le 13 juillet. Un article qualifié de «fake news» par Maître Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille Traoré, qui rejette une telle issue.

S’il est prononcé, ce non-lieu surviendra quelques jours après la marche interdite organisée par le collectif «Vérité pour Adama». Ce collectif a été créé suite à la mort en juillet 2016 d’Adama Traoré, 24 ans, peu après son interpellation par la gendarmerie à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) alors qu’il tentait de fuir un contrôle.

Bataille médiatique et politique

Dans ce contexte, la famille Traoré a reçu le soutien de la gauche insoumise et notamment du député Antoine Léaument. «La République, ce jour-là, elle est du côté de celles et ceux qui participent à la marche», déclarait le 16 juillet l’élu de l’Essonne, lors d’une réunion publique devant une trentaine de personnes.

Face aux soutiens de la famille Traoré, des voix se sont élevées, à l’image de celle de l’avocat Gilles-William Goldnadel. «Les rapports d’expertise judiciaire ne disent pas du tout ce que voudraient entendre les Traoré, et les Traoré c’est un gang», déclarait le 11 juillet l’homme de loi sur CNews.

La fin d’une chronique judiciaire ?

Si le non-lieu apparaît aujourd’hui inéluctable, alors que l’avocat de la famille Traoré avait tenté en vain de discréditer le rapport d’autopsie, cela ne devrait pas marquer la fin définitive de l’affaire devant les tribunaux. En effet, il restera à la famille et à ses conseils la possibilité d’interjeter appel de l’ordonnance de non-lieu du juge d’instruction, ainsi qu’un pourvoi en cassation, sans oublier la Cour européenne des droits de l’homme.

Des démarches judiciaires laborieuses qui laissent entrevoir un épilogue judiciaire long. Médiatiquement, l’affaire devrait connaître un second souffle du fait d’une autre affaire : celle concernant Nahel, décédé lors d’un contrôle de police à Nanterre (Hauts-de-Seine). Maître Bouzrou, avocat de la famille Traoré, se trouve d’ailleurs être aussi le conseil de la mère du jeune garçon tué le 27 juin.

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