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Quatre soldats arméniens tués dans un accrochage avec l’Azerbaïdjan, les deux pays s’accusent mutuellement

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont accusés mutuellement ce 13 février d'avoir procédé à des tirs à la frontière entre ces deux pays rivaux du Caucase, un incident qui a fait quatre morts parmi les soldats arméniens selon Erevan. Bakou estime avoir mené une attaque en représailles à une «provocation» arménienne la veille.

Ce 13 février au matin, «des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu (…) sur les positions arméniennes à proximité de Nerkin Hand», un village dans la région de Siounik (sud) frontalière à la fois de l’Azerbaïdjan et de l’enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan, a indiqué le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.

«Selon de premières informations, il y a deux morts du côté arménien et des blessés», a-t-il précisé, avant d’augmenter le bilan à quatre morts plus tard dans la matinée. 

Pour sa part, le Service azerbaïdjanais des garde-frontières a fait savoir que cette attaque des positions arméniennes était une « opération de représailles» en réponse à une «provocation» des forces arméniennes commise la veille au soir, selon Bakou, dans laquelle un soldat azerbaïdjanais a été blessé.

Selon un communiqué du ministère azerbaïdjanais de la Défense, les forces arméniennes ont tiré à deux reprises le soir du lundi 12 février sur ses positions «en direction du village de Kokhanabi, dans la région de Tovouz» (nord-ouest de l’Azerbaïdjan).

«Le poste militaire d’où provenaient ces tirs a été entièrement détruit»

A l’issue de l’opération ce 13 février, «le poste militaire d’où provenaient ces tirs (…) a été entièrement détruit», a assuré le Service azerbaïdjanais des garde-frontières, en promettant une « riposte encore plus sévère et résolue» à «chaque provocation» à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le ministère arménien de la Défense, de son côté, a rejeté ces accusations en affirmant qu’elles «ne correspondent pas à la réalité».

Cet incident intervient peu après la réélection à la tête de l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies dans ce pays riche en hydrocarbures. L’homme fort de Bakou, âgé de 62 ans, bénéficie dans son pays de l’aura de sa victoire militaire contre les arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023, qui a mis fin à trois décennies de sécessionnisme marquées par deux guerres.

En septembre 2023, l’armée azerbaïdjanaise, à la faveur d’une offensive éclair, a pris entièrement le contrôle de cette enclave montagneuse contestée depuis des décennies, poussant à la fuite des dizaines de milliers d’habitants. Le président azerbaïdjanais est cependant suspecté par Erevan d’avoir d’autres ambitions territoriales: le contrôle de la région arménienne de Siounik pour relier l’enclave du Nakhitchevan au reste de l’Azerbaïdjan.

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