Téhéran a mis en garde contre toute «approche provocatrice» après de nouvelles sanctions ainsi qu’un appel, de plusieurs chancelleries, à une enquête de l'ONU sur des drones iraniens qui selon l’Occident auraient été transférés à la Russie.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a de nouveau démenti, dans un communiqué publié ce 22 octobre, avoir procuré des armes à Moscou, dans le contexte de conflit en Ukraine. «Des allégations sans fondement,» a fustigé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani.
«Nous avons toujours insisté sur le fait que tous les membres de l’ONU doivent respecter pleinement les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international, à savoir l’indépendance et l’intégrité territoriale des pays», a développé le diplomate. Et de poursuivre : «Nous sommes pour la paix et un arrêt immédiat de la guerre en Ukraine par le biais d’un processus politique.»
Or la veille, dans un courrier adressé à l’ONU, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont réclamé une enquête «impartiale» sur les drones iraniens qui selon eux auraient été transférés à la Russie «en violation de la résolution du Conseil de sécurité 2231».
Des mesures européennes «irresponsables, destructrices et illégales»
Pour Téhéran, les pays européens essaieraient de «présenter une interprétation trompeuse» de ce texte de 2015 encadrant l’accord sur le nucléaire civil iranien. «Les problématiques autour du conflit en Ukraine n’ont aucun rapport avec la résolution 2231, tant en termes de sujet que de contenu», a affirmé le diplomate.
La veille de cette requête auprès de l’ONU, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni avaient annoncé de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant trois généraux et une entreprise d’armements qu’ils estiment «responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes» afin de bombarder l’Ukraine.
Une série de mesures occidentales que Nasser Kanani juge «irresponsables, destructrices et illégales», le diplomate iranien accusant les chancelleries européennes de vouloir «créer une atmosphère politique délétère contre la République islamique d’Iran». Pointant du doigt des «approches provocatrices» de l’UE et des Britanniques, le porte-parole précise que l’Iran «se réserve le droit de répondre à toute action irresponsable et n’hésitera pas à défendre ses intérêts».
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