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«Il y a urgence» : les assistants du Samu exigent des renforts pour un métier «à bout de souffle»

Les assistants de régulation médicale (ARM) des Samu ont expliqué dans un communiqué avoir besoin de renforts immédiats et d'une revalorisation de leur métier, précisant que la profession était «au bord de l'implosion».

«Il y a urgence à sauver les premiers soignants du système de santé» : les assistants de régulation médicale (ARM) des Samu réclament des renforts et une revalorisation de leur métier, alors que les appels au 15 ont explosé sous l’effet des épidémies hivernales. La profession est «au bord de l’implosion», écrit le 3 janvier dans un communiqué l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), l’une des deux organisations du secteur.

Premiers interlocuteurs des patients lors des appels aux centres 15, les ARM sont environ 2 500 sur le territoire français, selon l’Afarm, qui en réclame «800 supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines». Les capacités de formation ont été accrues, et devraient atteindre environ 750 places fin 2023, contre 400 aujourd’hui. Mais ces cursus, qui durent dix mois, sont loin de faire le plein. Les organisations du secteur mettent en cause les conditions de travail et le niveau de rémunération, qui débute à environ 1 400 euros.

Le ministre de la Santé, François Braun lors d'une session territoriale du Conseil national de la refondation sur la santé (CNR), le 8 décembre 2022 (image d'illustration).

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Pour renforcer l’attractivité du métier, elles réclament que les ARM soient versés dans la «filière soignante» – et non administrative – de la fonction publique hospitalière, mais aussi en «catégorie active» afin de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite. En outre, les représentants des assistants de régulation médicale exigent une meilleure reconnaissance des «nouveaux postes de coordinateur et superviseur», afin de «donner des perspectives d’avenir» aux ARM les plus expérimentés.

«Sans statut, sans campagne de communication digne de ce nom, on n’arrivera pas à recruter», estime auprès de l’AFP Yann Rouet, coprésident de l’Afarm, qui décrit des professionnels «épuisés, qui quittent le navire parfois en burn-out».

L’association demande «un rendez-vous de toute urgence» au ministre de la Santé, François Braun, médecin urgentiste il y a encore quelques mois. «Le métier est à bout de souffle et lance un dernier cri d’alerte. Si celui-ci reste sans écoute une fois de plus, il sera le dernier avant un mouvement national des ARM sans précédent», prévient l’organisation.

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