Décalage horaire oblige, la France des Outre-mer et celle résidant à l'étranger votent déjà pour le second tour de la présidentielle afin d'élire Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Le niveau de participation sera particulièrement scruté.
Avant l’ouverture des bureaux de vote dimanche 24 avril au matin en métropole, la France des Outre-mer et les Français de l’étranger sont appelés au vote le 23 avril pour le second tour de la présidentielle, qui voit l’affrontement entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Au large du Canada, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon a ouvert le bal à 8h, heure locale (12h à Paris), devenant le premier territoire ultramarin à mettre un bulletin dans l’urne. Suivent ensuite la Guyane et les autres îles des Antilles, du Pacifique et de l’océan Indien.
Depuis vendredi 22 avril minuit, la campagne est officiellement terminée en métropole. Réunions publiques, distributions de tracts et propagande numérique des candidats sont interdites. Avant les résultats dimanche 24 avril à 20h, aucune interview ni aucun sondage ou estimation de résultats ne peut être publié.
Quelque 48,7 millions de Français ont le choix, comme en 2017, entre deux candidats aux programmes opposés pour diriger un pays phare de l’Europe, dans un contexte international particulièrement tendu avec un conflit qui fait rage aux frontières de l’Union européenne.
Vers une abstention forte ?
Arbitre et grande inconnue du scrutin, l’abstention risque d’être toujours aussi élevée, voire plus forte qu’au premier tour (26,31%). Tout comme les bulletins blancs et nuls qui avaient atteint un record en 2017, attestant le refus de millions de Français de choisir entre les deux finalistes.
Dans leurs dernières enquêtes, les instituts Ifop et Ipsos Sopra Steria évaluent l’abstention entre 26% et 28%, soit en dessous du record pour un second tour de 1969 (31,1%).
Risque supplémentaire pour la participation, les trois zones scolaires seront en vacances ce week-end, avec notamment le début du congé de printemps pour la région parisienne.
La participation en Outre-mer donnera possiblement le 23 avril une première tendance.
D’autant plus que le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, fort de sa troisième place le 10 avril avec 21,95% des voix au niveau national, était arrivé largement en tête dans les Antilles, dépassant la barre des 50% en Guadeloupe, Martinique et Guyane.
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