France

Séjourné accuse LFI d’avoir tenté de remettre en cause la «légitimité des élus», Mélenchon s’indigne

Alors qu'il s'exprimait sur la situation au Brésil, le secrétaire général de Renaissance a pointé du doigt LFI qui, selon lui, a eu «des tentations de remettre en cause la légitimité des élus». Une sortie qui a provoqué l'ire de Jean-Luc Mélenchon.

Discourant ce 9 janvier sur la nécessité de «protéger les démocraties» contre la diffusion de fausses informations, qu’il rend en partie responsable des événements au Brésil, le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné en a profité pour s’attaquer à La France Insoumise, un parti coupable selon lui de remettre en cause la «légitimité des élus».

«Il faut que les démocraties se protègent de ces événements. C’est une remise en cause des institutions systématiquement. Avec une remise en cause du vote, des élections, des recours», a-t-il tout d’abord déclaré sur le plateau de Public Sénat, en référence à la situation au Brésil où des partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro ont investi les lieux de pouvoir.

«En Europe ou en France, il y a des tentations des fois de remettre en cause la légitimité politique, on l’a vu en 2017, en 2022. On a des grands débats sur “Est-ce que vous avez gagné les élections, perdu les élections, est-ce que l’Assemblée nationale est majoritaire ou pas majoritaire”. La réalité, c’est que le vote est le meilleur élément, la meilleure situation, la meilleure institution, le meilleur moyen de gouverner des démocraties, il faut garder ça précieusement», a-t-il insisté, avant que la journaliste ne lui demande s’il visait certains partis politiques en France.

«Il y a eu des tentations de remettre en cause, de la part notamment de LFI. Il y a eu une tentation d’expliquer que la légitimité des élus était remise en cause pour telle et telle raison. Il faut faire attention», a alors lancé le secrétaire général de Renaissance.

«Honteuse comparaison»

Une déclaration qu’ont très peu goûté les cadres du parti de gauche, à commencer par son ancien leader Jean-Luc Mélenchon. «Honteuse comparaison. Mais quand les policiers factieux s’en sont pris à notre siège en 2018 la macronie n’avait rien à dire», a-t-il ainsi contre-attaqué.

L’eurodéputé EELV David Cormand a de son côté dénoncé un «confusionnisme de la part du Président d’un Groupe dont des membres soutiennent une coalition avec l’extrême-droite en Suède».

«Stéphane Séjourné confond tout. Il affaiblit la démocratie au lieu de la protéger et banalise l’extrême-droite !», a renchéri le député de la NUPES Aurélien Saintoul.

Le député de la NUPES Damien Maudet s’est quant à lui fendu d’un mème ironique.

Brésil : les sièges du pouvoir envahis par des partisans de Bolsonaro

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