Dans son dernier rapport sur la menace que représentent les utilisateurs malveillants de ses plateformes, le groupe Meta (qui détient Facebook, Instagram et WhatsApp) explique avoir repéré des personnes «associées à l'armée américaine».
L’entreprise américaine Meta a mis en ligne le 22 novembre un rapport trimestriel portant sur la menace que constituent les utilisateurs malveillants de ses réseaux sociaux, à l’origine de «campagnes trompeuses dans le monde entier, qu’elles soient étrangères ou nationales».
JUST OUT: @meta’s Adversarial Threat Report for Q3, 2022.
Three takedowns for Coordinated Inauthentic Behavior, from USA, Russia, China.
https://t.co/WHXIiuVc5D— Ben Nimmo (@benimmo) November 22, 2022
Faisant état d’«une enquête interne sur des soupçons de comportements inauthentiques coordonnés», Meta explique avoir supprimé des comptes et des pages sur plusieurs de ses plateformes, après avoir fait le lien entre leur activité et certaines opérations d’influence.
Une douzaine de pays auraient été ciblés
Le groupe américain se félicite, entre autres, d’avoir localisé de telles opérations en Chine, en Russie, mais aussi aux Etats-Unis où, selon la maison mère de Facebook, certaines actions émanent de personnes «associées à l’armée américaine».
Bien que les personnes à l’origine de cette opération aient tenté de dissimuler leur identité et leur coordination, notre enquête a révélé des liens avec des individus associés à l’armée américaine
Meta rapporte par exemple qu’une de ces opérations «s’est concentrée sur un certain nombre de pays, notamment l’Afghanistan, l’Algérie, l’Iran, l’Irak, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, la Somalie, la Syrie, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Yémen». «Bien que les personnes à l’origine de cette opération aient tenté de dissimuler leur identité et leur coordination, notre enquête a révélé des liens avec des individus associés à l’armée américaine», écrit Meta qui pointe ici des actions coordonnées sur plusieurs réseaux sociaux, y compris sur des plateformes qu’elle ne possède pas.
La publication de ce rapport survient un peu plus d’un mois après une enquête du Washington Post concernant des opérations d’influence sur Facebook et Twitter, attribuées à l’armée américaine. On y apprend notamment que le département américain de la Défense a récemment demandé aux commandements militaires des détails sur leurs «opérations psychologiques en ligne».
Cybersécurité : le patron de Telegram accuse WhatsApp d’être «un outil de surveillance»