A en croire une étude de l'institut CSA, 39% des Français considéreraient les migrants comme «une menace», alors qu'ils seraient 13% à y voir «une opportunité» pour leur pays. Selon les 48% restants, ils ne seraient «ni l'un, ni l'autre».
Selon les résultats d’un sondage publié le 17 novembre par Cnews, seuls 13% des Français considèreraient les migrants comme «une opportunité» pour leur pays, tandis qu’ils sont trois fois plus (39%) à estimer qu’ils constituent «une menace» pour la France.
Réalisée par l’institut CSA, l’étude en question évalue en outre à 48% la part de la population française selon laquelle les migrants ne sont «ni l’un, ni l’autre».
Dans les détails, l’avis des sondés reflète très nettement leur appartenance politique puisque les personnes interrogées se revendiquant de droite sont 75% à penser que les migrants sont une menace, ce chiffre grimpant à 85% pour les sympathisants de RN et Reconquête. «A gauche, une majorité de répondants (56%) pensent que les migrants ne sont ni une menace, ni une opportunité. Un taux que l’on retrouve quasiment chez les électeurs d’Emmanuel Macron (55%)», rapporte Cnews.
Les écologistes seraient les plus enclins à l’accueil des migrants
Comme l’explique la chaîne d’information en continu, il apparaît que les sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) figurent comme les plus favorables à l’idée d’accueillir des migrants.
«Seuls 9% [d’entre eux] estiment qu’ils représentent une menace tandis que 40% d’entre eux pensent qu’ils sont une opportunité pour la France», toujours selon Cnews.
Le phénomène migratoire vers l’Union européenne et les politiques de ses pays membres en la matière font l’objet d’un regain d’attention à l’aune des crispations entre Rome et Paris au sujet de l’accueil du navire Ocean Viking, qui a finalement accosté le 11 novembre au port de Toulon. Dans les jours qui ont suivi, le ministre français de l’Intérieur a annoncé que parmi les 234 migrants secourus par l’Ocean Viking, 44 seraient expulsés du territoire français. Il a précisé qu’ils seraient renvoyés dans leur pays d’origine une fois soignés et rétablis. Les autres seront soit accueillis en France, soit dans d’autres pays de l’Union européenne.
POLIT’MAG – «Humanité» ou «fermeté» face aux migrants : le double jeu de la France