Recevant le ministre de l'Intérieur serbe à Moscou, le ministre des Affaires étrangères de la Russie a salué la solidité des relations entre les deux pays malgré les velléités, selon lui, des Occidentaux de «nuire» à ces liens.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov s’est félicité le 22 août en présence du ministre serbe de l’Intérieur Aleksandar Vulin à Moscou de la bonne santé des relations entre leurs deux pays en dépit d’un contexte international peu favorable.
«Malgré la situation internationale qui est, pour être honnête, difficile, notre dialogue se développe de façon progressive à tous les niveaux», a-t-il souligné.
Leur vilenie n’arrivera pas à nuire aux relations russo-serbes qui se basent sur une amitié solide et ont des racines profondes, historiques, spirituelles et civilisationnelles
«Les présidents russe et serbe mènent des conversations téléphoniques, comparent leurs positions, examinent nos prochaines actions. Il y a des contacts dans le cadre du comité intergouvernemental de coopération commerciale et économique. La commission de coopération militaire et technique poursuit sont travail», a-t-il ainsi résumé avant d’aborder le contexte international marqué par des relations au plus bas avec les pays du bloc Occidental depuis le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine.
Une visite annulée au dernier moment
«Malheureusement, cette année, ma visite à Belgrade en juin n’a pas eu lieu mais ceux qui l’ont fait échouer sur l’ordre de leurs “chefs” doivent le comprendre parfaitement : leur vilenie n’arrivera pas à nuire aux relations russo-serbes qui se basent sur une amitié solide et ont des racines profondes, historiques, spirituelles et civilisationnelles», a-t-il assuré.
Le chef de la Diplomatie russe a été contraint d’annuler une visite officielle en Serbie le 6 juin après que plusieurs pays voisins de la petite république des Balkans (Bulgarie, Macédoine du Nord et Monténégro, tous membres de l’OTAN) ont interdit leur espace aérien à l’avion du ministre russe. Sergueï Lavrov avait alors dénoncé une décision «sans précédent», «inconcevable» et «scandaleuse» prise dans une «optique antirusse».
Cette rencontre survient par ailleurs dans un contexte de tensions accrues entre la Serbie et sa province sécessionniste du Kosovo où les Serbes sont visés par un projet de nouvelle réglementation rendant invalides leurs papiers d’identité et plaques d’immatriculation serbes. Cette mesure controversé à déclenché une crise fin juillet, les Serbes du Kosovo ayant bloqué les routes et érigé des barricades avant que des interventions de l’UE et un report de sa mise en application au premier septembre ont temporairement désamorcé la situation. La Serbie dénonce des «persécutions» contre son peuple et menace d’intervenir pour protéger ses ressortissants si l’OTAN n’assure pas leur protection.
La Serbie met en garde l’OTAN sur la sécurité de ses ressortissants au Kosovo