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ONU : la résolution russe de cessez-le-feu à Gaza bloquée par les Occidentaux

Alors que la Russie a proposé une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour parvenir à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et obtenir la libération de tous les otages, la France, le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis ont rejeté la proposition.

Devant le Premier ministre irakien, Poutine fustige la politique américaine sur le dossier palestinien

Face à la situation dans l’enclave gazaouie, la Russie a proposé le 16 octobre au Conseil de sécurité de l’ONU une proposition de cessez-le-feu humanitaire. Un projet rejeté par le Conseil avec notamment l’opposition de la France, du Japon, du Royaume-Uni et des Etats-Unis. 

La résolution russe a été soutenue par la Chine, le Gabon, le Mozambique et les Emirats arabes unis. Six pays se sont abstenus : l’Albanie, le Brésil, l’Équateur, le Ghana, Malte et la Suisse. Pour qu’une résolution onusienne soit adoptée, il faut qu’elle recueille neuf votes favorables et aucun veto de la part des membres des cinq membres permanents (Russie, Chine, France, Etats-Unis, Royaume-Uni).

La résolution, portée par l’ambassadeur russe auprès des Nations unies Vassili Nebenzia, prévoyait notamment un cessez-le-feu humanitaire, la libération de tous les otages et l’accès à la sécurité à tous les civils. «Aujourd’hui, le monde entier attendait avec impatience que le Conseil de sécurité prenne des mesures pour mettre fin à l’effusion de sang, mais les délégations des pays occidentaux ont essentiellement piétiné ces attentes», a fustigé le 16 octobre le diplomate russe.

Les Occidentaux rejettent la proposition de cessez-le-feu

La Russie «couvre un groupe terroriste qui brutalise des civils innocents», a rétorqué la diplomatie américaine, faisant référence au fait que la résolution russe n’aurait pas spécifiquement condamné l’attaque meurtrière du Hamas. «Le texte condamnait la violence contre les civils et tous les actes de terrorisme, mais ne nommait pas le Hamas», relate le site d’actualité de l’ONU. 

Depuis le 7 octobre, la Russie entend suivre une «approche équilibrée». Le 16 octobre, Vladimir Poutine s’est entretenu avec ses homologues syrien, jordanien, iranien, égyptien, ainsi qu’avec le président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien.

Au cours de ces échanges, le chef du Kremlin a d’ailleurs rappelé son «inquiétude extrême face à l’escalade à grande échelle des hostilités, accompagnée d’une augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles et d’une aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza».

Le 10 octobre, devant le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, Vladimir Poutine a ouvertement critiqué Washington qui, selon lui, «a voulu monopoliser l’actualité politique», estimant que les Etats-Unis avaient «refusé de chercher un compromis qui puisse satisfaire les deux parties». «Les intérêts du peuple palestinien n’ont pas été respectés», avait ajouté le président russe.

A ce jour, la crise a causé 1 300 morts en Israël et près de 3 000 à Gaza, dont une majorité de civils, auxquels s’ajoutent près d’un million de déplacés dans l’enclave. Israël a exhorté les habitants du nord de Gaza, environ 1,1 million de personnes sur une population totale de 2,4 millions, à fuir vers le sud. 

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