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Sommet des BRICS à Johannesburg : vers l’annonce d’une expansion du groupe ?

L’ambassadeur sud-africain auprès des BRICS a déclaré que les chefs d’Etat des pays membres se prononceraient sur un élargissement du groupe lors du sommet de Johannesburg. Une quarantaine de pays ont fait part de leur intérêt à rejoindre les BRICS.

Les dirigeants des BRICS annonceront-ils un élargissement de leur groupe à l’occasion du prochain sommet de Johannesburg, du 22 au 24 août ? Il s’agirait d’une première depuis 2010 et l’adhésion de l’Afrique du Sud.

«L’élargissement des BRICS est un sujet de discussion, la Fédération de Russie n’estime pas nécessaire de déclarer sa position sur l’admission de nouveaux pays avant la discussion au sommet», a déclaré ce 3 août à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Ce dernier a toutefois ajouté que l’expansion des BRICS «sous une forme ou une autre contribuera au développement et au renforcement de l’association».

«Peut-être que lors de cette réunion, nous pourrons déjà décider de manière consensuelle quels nouveaux pays peuvent rejoindre les BRICS», a pour sa part déclaré Luiz Inacio Lula da Silva, lors d’une rencontre le 2 août avec la presse internationale à Brasilia. Auprès des journalistes, le président brésilien a affiché son soutien aux candidatures argentine, saoudienne et émiratie. «Je considère qu’il est extrêmement important que l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, s’ils le souhaitent, l’Argentine rejoignent les BRICS», a-t-il assuré.

Les BRICS, «catalyseur pour un changement tectonique»

Plus tôt dans la journée, lors d’une conférence dans une université de l’ouest de l’Afrique du Sud, l’ambassadeur de Pretoria auprès du BRICS, Anil Sooklal, a annoncé que les chefs d’Etat du groupe se prononceraient sur un élargissement lors de leur prochain sommet. Rendez-vous auquel les représentants de pas moins de 71 pays ont été conviés, faisant de ce sommet «le plus grand rassemblement de ces derniers temps de pays du Sud pour discuter des problèmes mondiaux actuels», a assuré le sherpa sud-africain.

«Les BRICS ont été un catalyseur pour un changement tectonique que vous verrez dans l’architecture géopolitique mondiale à partir du sommet», a également déclaré Anil Sooklal, cité par Bloomberg, ajoutant que son expansion alimentait l’anxiété et l’opposition parmi les nations occupant des «positions privilégiées».

Le 20 juillet, Anil Sooklal avait annoncé que 40 pays avaient exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS. Selon l’ambassadeur, 22 d’entre eux ont formellement déposé une candidature. Le 1er aout, le président vénézuélien a annoncé le dépôt de sa candidature aux BRICS. Une annonce officielle faite 24 heures après celle de la Bolivie, autre voisin du Brésil.

Des pays sous-représentés dans les actuelles instances internationales

Les BRICS plaident en faveur d’une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale). En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit intérieur brut mondial.

Un poids économique et démographique qui ne coïncide pas avec la place qui leur est octroyée au sein des actuelles institutions internationales. Selon l’Institute for Security Studies (ISS), think tank basé à Pretoria, les pays des BRICS cumulent moins de 15% des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. Moscou a notamment annoncé, lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU, son soutien à l’octroi d’un siège permanent au Conseil de sécurité à l’Inde et au Brésil, deux membres actuels des BRICS.

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