A 48 heures du sommet Russie-Afrique, qui doit avoir lieu les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg, la présidence russe a dénoncé les pressions «sans précédent» exercées par l’Occident sur les pays africains afin de saper cet événement international.
Deux jours avant l’ouverture à Saint-Pétersbourg du deuxième sommet Russie-Afrique, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé les pressions qu’auraient exercées Washington, Paris et d’autres chancelleries occidentales sur les nations africaines.
«Nous savons naturellement que presque tous les pays africains ont été soumis à des pressions sans précédent de la part des États-Unis, les ambassades de France sur le terrain ne sont pas restées à l’écart et c’est toujours le cas», a déclaré ce 25 juillet le porte-parole de la présidence russe. «D’autres missions occidentales tentent d’empêcher la tenue de ce sommet, d’empêcher la représentation des États africains à ce sommet», a-t-il ajouté.
Dans une interview publiée plus tôt dans la matinée, Oleg Ozerov, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères et chef du secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique, avait déclaré à Ria Novostique les pays occidentaux tentaient de les dissuader de se rendre à Saint-Pétersbourg, «exigeant sans ambages que les pays africains choisissent un camp».
Les Occidentaux «exigent la soumission à leur diktat», fustige Ozerov
Une attitude «très étrange de la part de ces pays qui proclament publiquement la démocratie, la liberté de choix, mais qui, dans la pratique, exigent la soumission à leur diktat, exigent la réalisation de leurs désirs», tacle le diplomate. «Cependant, nous ne voyons pas les pays africains suivre cette position», poursuit-il, estimant qu’«il est maintenant évident que le bloc occidental lutte pour faire plier toutes les nations à sa position».
Les 27 et 28 juillet, 49 délégations de pays africains et d’organisations régionales – telles que l’Union africaine (UA) – sont attendues à Saint-Pétersbourg pour la deuxième édition du sommet Russie-Afrique. Un événement auquel «des invitations ont été adressées à tous les chefs d’Etats africains», a précisé ce 25 juillet Oleg Ozerov, lors d’une conférence du club Valdaï.
«Aujourd’hui plus que jamais, il est important pour nous et pour les Africains de nous réunir et de parler, de poursuivre une fois de plus notre conversation sur l’accord céréalier auquel nous avons mis fin, sur les raisons de cette décision, sur les efforts de la Russie pour maintenir les marchés mondiaux, sur le comportement responsable de la Russie à cet égard et sur les obligations de divers côtés qui n’ont pas été remplies», a insisté Dmitri Peskov.
Mi-juin, lors d’une table ronde au Conseil de la Fédération, Oleg Ozerov avait déclaré que les préparatifs du sommet se déroulaient «dans des conditions très difficiles» du fait des pressions de Washington afin de «torpiller» l’événement. Le lendemain de ces déclarations, le site du sommet annonçait que la rencontre se tiendrait sur deux jours au lieu de trois.
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