Les combats entre militaires et paramilitaires qui se disputent le pouvoir au Soudan font rage ce 26 mai dans la région du Darfour (ouest), au quatrième jour d'un cessez-le-feu négocié par des médiateurs américains et saoudiens mais jamais respecté.
A al-Facher, chef-lieu du Darfour-Nord, «des combats avec tous types d’armes» se poursuivent, selon des témoignages d’habitants.
La guerre qui a éclaté au Soudan le 15 avril entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo a fait plus de 1 800 morts, selon l’ONG Acled.
Elle a aussi contraint plus d’un million de Soudanais à se déplacer à l’intérieur de ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvres au monde, et au moins 300 000 habitants se sont réfugiés dans les pays voisins, eux-mêmes en crise, selon l’ONU.
Plus de la moitié de la population soudanaise – 25 millions d’habitants sur un total de 45 millions – a désormais besoin d’aide humanitaire pour survivre, selon l’ONU.
Les médiateurs américains et saoudiens ont négocié durant deux semaines avec les deux camps un «cessez-le-feu temporaire» d’une semaine, entré en vigueur dans la soirée du 22 mai, pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, impossible jusqu’ici. Aucun couloir humanitaire n’a pu être sécurisé, bloquant aussi les civils qui veulent partir.
Washington promet des sanctions
Les militaires et paramilitaires s’accusent mutuellement de briser la trêve. Le département d’Etat américain a indiqué le 25 mai qu’il constatait toujours «des violations» du cessez-le-feu, notamment à Khartoum et au Darfour.
Washington a promis «des sanctions», et l’accord de cessez-le-feu prévoit un «mécanisme de surveillance», mais jusqu’ici aucune annonce n’a été faite à l’encontre d’un camp ou de l’autre.
La situation est particulièrement critique au Darfour, la région de l’ouest frontalière du Tchad, déjà ravagée dans les années 2000 par une guerre particulièrement meurtrière.
L’Arménie et de l’Azerbaïdjan s’entendent sur une reconnaissance mutuelle de leur souveraineté