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Soupçons de sabotage du gazoduc Finlande-Estonie : la réparation durera jusqu’au printemps

Les travaux de réparation du gazoduc reliant la Finlande à l'Estonie prendront «au moins cinq mois», estime le gestionnaire du Balticconnector, fermé le 9 octobre à la suite d'une fuite que les autorités finlandaises attribuent à une intervention extérieure.

Gasgrid, le gestionnaire du gazoduc reliant la Finlande à l’Estonie, a déclaré qu’il ne pourrait pas être à nouveau opérationnel avant avril 2024. «Sur la base d’expertises préliminaires […], la préparation des travaux de réparation, la mobilisation des équipements sous-marins nécessaires» et la réparation en elle-même ainsi que la remise en service «dureront au moins cinq mois», a en effet expliqué ce 11 octobre l’entreprise publique finlandaise.

Le 10 octobre, le président finlandais Sauli Niinistö avait annoncé qu’il était probable que cette fuite, qui a provoqué l’interruption du fonctionnement du dernier gazoduc en service en Finlande, ait «résulté d’une activité extérieure».

La Finlande a reçu l’appui de l’OTAN, dont elle est devenue membre en avril après des décennies de neutralité, dans son enquête sur l’origine de la fuite.

Cet incident intervient un an après le sabotage du gazoduc Nord Stream transportant du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne, le 26 septembre 2022. 

«Je n’ai pas d’informations techniques […] Bien sûr, c’est une nouvelle assez alarmante, car nous savons qu’il existe de dangereux précédents pour mener des attaques terroristes contre des infrastructures critiques dans la Baltique», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce 11 octobre, évoquant les gazoducs Nord Stream. «Nous attendons des informations plus détaillées», a-t-il ajouté.

Une «explosion probable»

«La chose importante maintenant est d’établir ce qui s’est passé et comment cela a pu se passer», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg au cours d’une réunion des pays membres de l’Alliance à Bruxelles, ce 11 octobre. Il a promis une «réponse déterminée» si les dommages causés au gazoduc résultaient d’une «attaque délibérée».

Les enquêteurs finlandais n’ont pas relevé d’indices d’une utilisation d’explosifs, mais l’institut de sismologie norvégien Norsar a détecté une «explosion probable» dans la zone de la fuite.

Outre le gazoduc, une «perturbation» a touché le câble de télécoms sous-marin reliant la Finlande à l’Estonie via le golfe de Finlande, selon l’opérateur de télécoms Elisa. La marine estonienne enquête sur les dommages causés à ce câble. 

La situation du système gazier finlandais va rester stable grâce à l’approvisionnement par le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) flottant à Inkoo (sud), selon Gasgrid.

 

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