Le candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel est visé par une enquête sur des soupçons d'emploi fictif après que Mediapart l'a accusé d'avoir été payé comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé.
Une source proche du dossier l’a confirmé à l’AFP le 11 mars : le candidat communiste (PCF) à la présidentielle Fabien Roussel est visé par une enquête sur des soupçons d’emploi fictif. Il est accusé d’avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé.
Cette enquête a été confiée, selon la même source, à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) par le Parquet national financier (PNF). Interrogé par l’AFP, le PNF n’a pas souhaité commenter.
«J’apprends par voie de presse que la justice a ouvert une enquête relative à mon travail d’assistant parlementaire. Je n’ai, pour ma part, reçu aucune information», a réagi auprès de l’AFP Fabien Roussel, également secrétaire national du Parti communiste français (PCF).
«Si tel était le cas, je me tiendrais naturellement à la disposition de la justice, comme tout citoyen», a-t-il ajouté.
Après les accusations du média en ligne, Mediapart, Fabien Roussel avait affirmé qu’il avait des «documents» prouvant son activité d’assistant parlementaire de Jean-Jacques Candelier (ex-député du Nord).
«J’ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, […] j’ai les documents du travail que j’ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes», avait déclaré Fabien Roussel fin février. Il s’était dit alors «surpris et indigné» par l’article de Mediapart.
Le candidat avait précisé qu’il n’avait jamais gagné 3 000 euros par mois comme l’écrit Mediapart : «J’ai commencé à 2 460 net, j’ai fini à 2 700.»
«Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n’ai pas que des amis, c’est normal […] Mais j’ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier», avait-il ajouté.
Fabien Roussel en a «marre d’une gauche et des écologistes qui donnent des leçons de morale»