Le Hezbollah libanais a affirmé avoir visé ce 23 janvier «pour la deuxième fois» une base militaire dans le nord d'Israël, en réponse «aux récents assassinats et aux agressions répétées contre les civils» au Liban et en Syrie.
Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré avoir ciblé la base de Meron, dans le nord d’Israël, à l’aide «d’un grand nombre de missiles». La formation pro-iranienne avait déjà annoncé avoir ciblé cette base le 6 janvier, en représailles à l’élimination imputée à Israël du numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas au Liban.
Ces dernières semaines, Israël a été accusé d’avoir mené plusieurs frappes ciblées contre des responsables de l’Iran et de ses alliés en Syrie et au Liban, qui soutiennent le Hamas, alimentant la crainte d’un élargissement du conflit.
Le 20 janvier, 13 personnes, dont cinq conseillers des Gardiens de la Révolution iraniens, ont été tuées à Damas dans une frappe aérienne imputée à Israël, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’Iran a juré de riposter à cette attaque qu’il a aussi attribuée à Israël.
Le 8 janvier, le Hezbollah avait annoncé la mort de Wissam Tawil, décrit comme «un commandant de la force al-Radwan», l’unité d’élite du mouvement islamiste, dans une frappe attribuée à Israël.
Le 2 janvier, le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres cadres du mouvement palestinien ont été tués dans des frappes de drones, attribuées à Israël, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Craintes d’escalade
Depuis l’attaque du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière israélo-libanaise entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Ce mouvement affirme régulièrement viser des positions de l’armée israélienne à la frontière, en soutien aux Palestiniens à Gaza. Israël réplique en bombardant des «infrastructures» du Hezbollah et des combattants dans des secteurs frontaliers.
Depuis le début du conflit le 7 octobre, le bilan des personnes tuées par Israël dans le sud du Liban a dépassé les 200, dont 147 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP le 22 janvier.
En Israël, les autorités ont annoncé la mort de neuf soldats et six civils.
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