Des affrontements violents ont eu lieu entre le Hezbollah et l'armée israélienne le 26 décembre. Le parti chiite a revendiqué plusieurs frappes sur des localités du nord d'Israël, affirmant avoir fait des victimes. En représailles, Tsahal a bombardé le Sud-Liban, faisant trois victimes, dont deux civils.
La tension ne faiblit pas à la frontière israélo-libanaise. Le 26 décembre, les frappes du Hezbollah ont fait neuf blessés dans les rangs de Tsahal. En représailles, l’armée israélienne a ciblé une localité du Sud-Liban, tuant trois personnes, dont deux civils.
Le média du parti chiite Al-Manar a fait état de «l’agression sioniste contre la ville de Bint Jbeil» dans la nuit du 26 décembre, affirmant que l’armée israélienne avait ciblé une maison, qui avait «conduit au martyre des citoyens Ali Bazzi, son frère Ibrahim et la femme d’Ibrahim, Shorouk Hammoud».
Selon le décompte de L’Orient-Le Jour, le Hezbollah a perdu au moins 129 hommes depuis le début des affrontements avec Israël le 7 octobre dernier.
Des versions différentes entre le Hezbollah et Tsahal
Dans une allocution publiée sur la plateforme X (ex-Twitter) le 26 décembre, le contre-amiral israélien Daniel Hagari a de son côté accusé le parti chiite d’avoir ciblé une église grecque orthodoxe, blessant deux civils ainsi que neuf soldats israéliens présents sur place. Le porte-parole de Tsahal a de surcroît précisé que la milice libanaise avait tiré sur des troupes israéliennes «à côté d’une mosquée au Liban», tout en martelant avoir des preuves sur les violations du droit international par l’organisation pro-iranienne.
Daniel Hagari a condamné les «crimes de guerre» du Hezbollah et du Hamas «tirant depuis des lieux saints du Liban et de Gaza sur des lieux saints en Israël».
De son côté, le Hezbollah a détaillé ses propres opérations de la journée du 26 décembre. Selon son site Al-Manar, le parti chiite a ciblé plusieurs localités en Israël, à l’instar du «site de Ramia», d’un «rassemblement de soldats ennemis israéliens près de la caserne Dovev» ou encore du «site de Raheb», tout en affirmant avoir fait des blessés et des victimes parmi les troupes israéliennes.
L’Orient-Le Jour, le 22 décembre, affirmait qu’Israël faisait pression auprès des chancelleries occidentales pour que le Hezbollah s’éloigne de la frontière israélo-libanaise et cesse ses frappes dans un délai de six à huit semaines. Une hypothèse partagée par The Times et Newsweek, qui ont indiqué le 18 décembre que Tsahal planifierait une intervention au Liban pour faire reculer la milice libanaise a plus de 40 kilomètres des zones limitrophes.
Sud-Liban : pas d’accalmie pendant les fêtes entre le Hezbollah et l’armée israélienne