Invité à réagir sur les pénuries de carburant dans l'Hexagone, l'ex-candidat du NPA à la présidentielle a comparé la grève du secteur pétrolier à une hypothétique grève des éditorialistes de BFMTV, qu'il juge socialement moins utiles.
Sitôt prononcée, la punchline a fait le tour des réseaux sociaux. Le conseiller municipal NPA de Bordeaux, Philippe Poutou, a déclaré le 16 octobre sur BFMTV qu’une grève d’éditorialistes de BFMTV ne «gênerait pas grand monde». Une façon de souligner, selon lui, leur inutilité sociale.
⚡🇨🇵CITATION – Philippe #Poutou : "Les grèves des postiers, des raffineurs, des éboueurs, ça gêne les gens car ce sont des boulots utiles et incontournables. Si il y avait une grève des éditorialistes de BFMTV pendant 2 semaines, ça ne gênerait pas grand monde…". (itw BFMTV) pic.twitter.com/dtXxFXqzs6
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) October 16, 2022
«C’est toujours un peu les mêmes reportages [diffusés à la télévision]. Quand c’est les éboueurs qui font grève, il y a des déchets qui s’accumulent dans les rues et on fait des reportages sur le manque de propreté, quand c’est des postiers et des postières, bah il n’y a plus de courrier. Quand c’est des cheminots il n’y a plus de trains, et là c’est des raffineurs donc ça pose des problèmes de ravitaillement», a-t-il expliqué.
Pour aller un peu plus loin, si il y avait un grève des éditorialistes de BFM pendant deux semaines ça ne gênerait pas grand monde
Pour l’homme politique de gauche radicale, ce fait montre qu’il s’agit de «boulots hyper utiles» devant être payés «normalement».
Et avant que la parole ne lui soit retirée, Philippe Pouton a tenu à conclure par une série de comparaisons : «Par exemple on aurait une grève du gouvernement […] ça ne gênerait pas grand monde en fait. Si il y avait une grève des actionnaires du CAC 40, ça ne gênerait pas grand monde».
Et d’enfoncer le clou avec le sourire : «Pour aller un peu plus loin, s’il y avait un grève des éditorialistes de BFM pendant deux semaines, ça ne gênerait pas grand monde».
La grève dans les raffineries de plusieurs grandes entreprises du secteur de l’énergie, motivée par des demandes d’augmentation de salaire, a engendré des pénuries importantes de carburant en France. La situation était le 16 octobre, selon le gouvernement, en légère amélioration sur le territoire avec 27,3% des stations-service jugées «en difficulté» (c’est-à-dire en rupture sur au moins un produit), en légère baisse par rapport à la veille. Par contre, dans la région Ile-de-France, la situation s’était aggravée avec 39,9% des stations impactées.
Le gouvernement a réagi à la crise en réquisitionnant des grévistes du secteur. Les effets de cette décision ne sont néanmoins pas encore perceptibles.
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