Economie

S’appuyant sur les accusations de l’ex-chef de la sécurité, Musk confirme le non-rachat de Twitter

L'un des avocats du milliardaire a repris les sévères critiques adressées à la plateforme par Peiter Zatko, y voyant autant de raisons supplémentaires pour justifier l'abandon du projet de rachat du réseau social.

Dans une nouvelle lettre adressée à Twitter, l’un des avocats d’Elon Musk a invoqué les accusations formulées par l’ancien chef de la sécurité de l’entreprise, Peiter Zatko, pour justifier l’abandon de son projet de rachat, annoncé initialement début juillet.

«Des allégations portant sur certains faits, connus de Twitter avant ou au 8 juillet 2022, mais non divulguées aux parties représentant [Elon] Musk avant ou à cette date, ont depuis fait surface et fournissent des raisons supplémentaires et distinctes pour mettre fin à l’accord de rachat», a écrit Mike Ringler, l’un des avocats du milliardaire, dans un courrier adressé au responsable juridique de Twitter daté du 29 août et rendu public le lendemain. 

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Mike Ringler évoque les faits reprochés par Peiter Zatko, l’ancien responsable de la sécurité de Twitter, qui s’en est pris au cours de l’été à la cybersécurité défaillante de la plateforme et a accusé ses dirigeants de «manipulation» en ayant menti sur les moyens mis en œuvre pour lutter contre les faux comptes et les spams. Il avait alors évoqué des «défaillances graves et choquantes», ainsi que «des menaces à la sécurité nationale et à la démocratie», suscitant l’intérêt du Sénat américain.

Les affirmations de Peiter Zatko, qui se présente comme un lanceur d’alerte, ont été envoyées à deux régulateurs américains ainsi qu’au ministère de la Justice. L’avocat du patron de Tesla précise que ces nouveaux éléments ne sont, selon lui, pas nécessaires pour justifier la rupture du contrat mais constituent des arguments additionnels «au cas où la notice de rupture du 8 juillet était jugée invalide, quelle qu’en soit la raison».

Elon Musk a également déposé un document auprès du gendarme de la Bourse américaine, la SEC, pour l’avertir des raisons supplémentaires justifiant l’abandon de l’acquisition. Début juillet, il avait annoncé rompre l’accord de rachat passé avec le conseil d’administration de Twitter, accusant l’entreprise de ne pas avoir respecté ses engagements en ne communiquant pas le nombre exact de comptes inauthentiques et de spams.

Une immense victoire pour Elon Musk ?

Cette décision avait conduit Twitter à poursuivre le patron de Tesla et de SpaceX pour le contraindre à honorer les termes de l’accord. Un procès, qui doit durer 5 jours, débutera le 17 octobre devant un tribunal spécialisé du Delaware. L’équipe juridique d’Elon Musk a demandé à Peiter Zatko de fournir des documents et de témoigner dans le cadre de cette procédure, une demande acceptée par les avocats de l’ancien responsable de la sécurité.

Selon l’analyste Dan Ives, de Wedbush Securities, contacté par l’AFP, les accusations de Peiter Zatko, à quelques semaines du procès, sont potentiellement «une immense victoire pour [Elon] Musk qui pourraient rendre le dossier de Twitter plus compliqué». D’après cet observateur, ce développement est susceptible de pousser les deux parties à négocier et trouver un compromis avant le 17 octobre, qui pourrait prendre la forme d’un rachat de Twitter par Elon Musk à un prix renégocié à la baisse.




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