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Un ancien dirigeant du Haut-Karabagh interpellé et placé en détention provisoire par l’Azerbaïdjan

Rouben Vardanian, ancien chef du gouvernement de la république autoproclamée du Haut-Karabagh, a été placé en détention provisoire par les autorités de Bakou. Inculpé par l’Azerbaïdjan pour financement du terrorisme, l'Arménie cherche à le rapatrier.

Un tribunal azerbaïdjanais a placé ce 28 septembre l’ancien chef du gouvernement de la république autoproclamée du Haut-Karabagh, Rouben Vardanian, en détention provisoire, après l’avoir inculpé pour «financement du terrorisme».

«Le tribunal a décidé d’appliquer une mesure préventive sous forme d’arrestation de quatre mois» concernant l’homme d’affaires, qui a dirigé cette enclave à majorité arménienne de novembre 2022 à février dernier, a déclaré le service de sécurité de l’Etat azerbaïdjanais dans un communiqué.

L’ancien chef du gouvernement de la République non reconnue du Haut-Karabagh a été arrêté

Rouben Vardanian est également accusé d’avoir créé des formations armées illégales, selon l’acte d’accusation présenté par ce service, qui a diffusé une vidéo montrant l’accusé menotté et escorté par des agents des forces de sécurité azerbaïdjanaises.

L’homme d’affaires russo-arménien a été interpellé le 27 septembre, alors qu’il s’apprêtait à franchir la frontière vers l’Arménie. «Mon mari a été arrêté et séquestré par les autorités azerbaïdjanaises à la frontière, alors qu’il tentait de partir ce matin, comme des milliers d’autres Arméniens fuyant l’occupation azerbaïdjanaise», avait déclaré le 27 septembre Veronika Zonabend, l’épouse de Rouben Vardanian, au Financial Times.

Erevan dénonce des «arrestations illégales»

Dans la foulée de l’annonce de cette arrestation, la diplomatie arménienne avait annoncé qu’elle ferait «tout son possible pour protéger les droits de Rouben Vardanian et assurer son retour». Pour se faire, Erevan compte sur «le soutien de la Russie et d’autres partenaires internationaux».

Par ailleurs, Erevan a accusé Bakou de procéder à des «arrestations illégales» au sein des colonnes de civils fuyant à la frontière le territoire de la république autoproclamée du Haut-Karabagh, dont l’exécutif a annoncé la prochaine dissolution.

«L’Azerbaïdjan procède à des arrestations illégales de personnes au poste de contrôle, ce qui nous inquiète énormément», a déclaré ce 28 septembre le Premier ministre Nikol Pachinian lors d’une réunion de cabinet.

Conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu le 20 septembre, après une offensive éclair victorieuse sur le Haut-Karabagh, Bakou a accepté de permettre aux combattants qui déposent les armes de partir pour l’Arménie. Toutefois, une source gouvernementale azerbaïdjanaise a déclaré à l’AFP que les gardes-frontières étaient également à la recherche de suspects de «crimes de guerre» devant faire l’objet de poursuites judiciaires.

Haut-Karabagh : l’exécutif annonce la dissolution de toutes les institutions d’ici janvier 2024

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