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«Rire de ces prétendues sanctions» : le dirigeant de Hong Kong renvoie Washington dans ses cordes

Après que Washington a demandé des mesures contre le navire d'un milliardaire russe stationnant dans les eaux hongkongaises, le chef de l'exécutif John Lee a moqué les sanctions, dépourvues selon lui de tout fondement juridique.

John Lee, le chef de l’exécutif de Hong Kong qui a succédé à Carrie Lam, s’est gaussé le 11 octobre des sanctions américaines à son encontre et a défendu le refus de son gouvernement de prendre des mesures contre un yacht supposé appartenir à un milliardaire russe, ancré à Hong Kong. 

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Ce bateau de 142 mètres, baptisé «The North», serait la propriété d’Alexeï Mordachov, réputé proche du président russe Vladimir Poutine et visé par les sanctions prises par les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni après le lancement de l’offensive russe en Ukraine. La semaine précédente, les autorités de Hong Kong avaient annoncé qu’elles ne donneraient suite à aucune sanction occidentale «unilatérale» au sujet de ce yacht évalué à 500 millions de dollars. Washington avait mis en garde Hong Kong après son refus d’appliquer ces sanctions au navire, estimant que le territoire chinois risquait de ternir sa réputation en acceptant de le voir arriver dans ses eaux.

John Lee, le chef de l’exécutif et ex-patron de la sécurité de Hong Kong, fait quant à lui partie des personnalités chinoises et hongkongaises sanctionnées par Washington en 2020 après l’adoption de la loi sur la sécurité nationale.

Un acte très barbare

Interrogé lors d’un point presse sur les conséquences des sanctions américaines à son encontre, John Lee a qualifié ces mesures d’«acte très barbare», préférant «simplement rire de ces prétendues sanctions». Selon le chef de l’exécutif, les sanctions américaines et européennes telle n’ont «aucun fondement juridique», ce qui justifie la position des autorités hongkongaises. «Nous nous conformerons à toute résolution de l’ONU sur des sanctions parce que Hong Kong dispose du cadre légal pour les appliquer», a-t-il développé. «Nous ne ferons rien qui n’a pas pas de cadre légal», a-t-il insisté.

Adoptée à l’été 2020, la loi sur la sécurité nationale, à l’origine d’une batterie de sanctions de la part de Washington, pénalise notamment tout appel à l’indépendance dans l’ex-colonie britannique. Elle avait alors été dénoncé par les Etats-Unis comme un instrument permettant de «museler toute contestation» à l’encontre des «politiques oppressives» de Pékin. La Chine s’était de son côté insurgée contre une «grave ingérence» dans ses affaires intérieures et des sanctions «démentes».




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