La Chine a dénoncé ce 22 février «l'ingérence» des États-Unis dans ses affaires intérieures, en réaction à la visite en cours de plusieurs parlementaires américains à Taïwan, île de 23 millions d'habitants revendiquée par Pékin.
L’élu républicain Mike Gallagher, qui préside le comité de la Chambre des représentants en charge du Parti communiste chinois (PCC), est à la tête d’une délégation de cinq parlementaires américains en visite sur le territoire insulaire ce 22 février.
Ils ont notamment rencontré la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le vice-président Lai Ching-te, vainqueur de l’élection présidentielle du mois dernier et qui prendra ses fonctions en mai.
«La Chine s’est toujours fermement opposée à toute forme d’échanges officiels entre les États-Unis et les autorités de Taïwan», a réagi lors d’un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pékin «s’oppose fermement à toute ingérence des États-Unis dans les affaires de Taïwan, de quelque manière que ce soit et sous quelque prétexte que ce soit», a-t-elle souligné.
Après son arrivée, Mike Gallagher a affirmé ce 22 février que le soutien du Congrès américain à Taïwan était «croissant et extrêmement fort».
Pékin souligne «l’extrême complexité de la question de Taïwan»
«Nous exhortons les États-Unis à reconnaître l’extrême complexité et sensibilité de la question de Taïwan» et «à cesser d’envoyer des messages [de soutien] aux forces militant pour l’indépendance de Taïwan», a plaidé Mao Ning.
Les États-Unis reconnaissent officiellement le gouvernement communiste basé à Pékin («la République populaire de Chine») et non Taïwan («la République de Chine»), mais ils sont le plus important allié et fournisseur d’armes à l’île.
La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Les relations Pékin-Taipei sont tendues depuis 2016 et l’élection de Tsai Ing-wen, du Parti démocrate progressiste (DPP), favorable à l’indépendance et notamment à des liens culturels plus distendus avec la Chine continentale. L’élection en janvier 2024 de son successeur Lai Ching-te, du même parti, a encore davantage tendu les relations bilatérales.
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