Le gouvernement iranien a annoncé ce 17 mars une série de contrats d'une valeur de 13 milliards de dollars pour accroître sa production de pétrole en dépit des sanctions imposées par les États-Unis depuis 2018. Les exportations iraniennes connaissent désormais une embellie grâce aux exportations vers la Chine.
Téhéran a annoncé ce 17 mars «les plus importants contrats depuis une décennie». L’ambition de ces projets, qui s’élèvent à 13 milliards de dollars et concernent six gisements dans le sud et le sud-ouest du pays, est d’augmenter la production pétrolière «de près de 400 000 barils» par jour, a déclaré le ministre chargé du pétrole, Javad Owji.
Ce programme devrait augmenter les revenus pétroliers de «15 milliards de dollars par an», a-t-il ajouté au cours de la cérémonie de signature organisée à Téhéran, le jour du 73e anniversaire de la nationalisation de l’industrie pétrolière en 1951.
Javad Owji a récemment fixé à quatre millions de barils/jour la production du pays en mars 2025, terme de la prochaine année du calendrier persan. Pour les mettre en œuvre, l’Iran ne compte «pas sur des entreprises ou des financements étrangers», selon le ministre.
L’Iran, membre de l’OPEP, détient les troisièmes réserves de pétrole et les deuxièmes de gaz, selon les statistiques de l’agence américaine de l’énergie.
La production iranienne est repartie à la hausse
Malgré cette abondance, sa production de brut est tombée en 2020 à son plus bas niveau depuis trois décennies en raison des sévères sanctions internationales imposées à la suite du retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire. Les multinationales étrangères avaient alors quitté l’Iran. Mais la production de pétrole brut est repartie à la hausse ces derniers mois, portée par les exportations vers la Chine.
L’un des principaux contrats signés ce dimanche concerne le champ d’Azadegan, dans la province du Khouzistan (sud-ouest), où se trouvent les principaux gisements du pays.
Le gouvernement iranien a récemment dévoilé un programme d’un total de 20 milliards de dollars pour le développement, par quatre entreprises nationales, du plus grand gisement de gaz naturel au monde, South Pars, situé dans le Golfe Persique et à cheval sur les eaux territoriales de l’Iran et du Qatar.
Grâce à la Chine, Téhéran peut compter sur de meilleures infrastructures que New York