Le chef de file des insoumis a mis en garde contre la possibilité pour la France de livrer à l'Ukraine des chars et des avions de combat. Il appelle pour sa part à multiplier les efforts afin de permettre un retour au dialogue avec la Russie.
Le 9 février, lors de son passage en soirée sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a été amené à commenter la position de la France vis-à-vis du conflit en Ukraine, et plus précisément sur la possibilité pour son pays de soutenir l’effort de guerre de Kiev par des livraisons de chars et d’avions de combat, à la demande du président ukrainien.
«Nous sommes un magasin de fournitures, ou nous sommes une puissance politique et diplomatique ?», a notamment rétorqué le député insoumis à son interlocuteur qui l’invitait à commenter les récentes annonces allemandes en la matière – Berlin ayant décidé le 25 janvier de confirmer de futures livraisons de chars Leopard 2 à Kiev.
«A chaque fois que [Volodymyr Zelensky] va venir nous demander quelque chose, comme c’est son rôle, vous allez pressionner tous les hommes politiques [dont] pas un n’aura le courage de dire [que] tout ça est complètement fou ? […] Vous voulez la guerre ?», a encore lancé le chef des insoumis au journaliste lui faisant face.
«Si j’étais le président de la République française, je ferais ce qu’il faut pour qu’on recommence à discuter. Face à une guerre, on discute avec son adversaire, pas seulement avec ses amis. Il faut que Monsieur Poutine soit ramené d’une manière ou d’une autre à la table à laquelle on commence à discuter», a insisté Jean-Luc Mélenchon, avant de qualifier d’«absurde» la position consistant à limiter le débat autour du nombre de chars et d’avions à livrer à l’Ukraine. «Ça, c’est aller à la guerre, et je ne suis pas pour qu’on aille à la guerre», a-t-il poursuivi.
Pour rappel, de passage à Paris le 8 février avant le sommet de l’UE à Bruxelles, le chef d’Etat ukrainien a de nouveau appelé ses alliés à livrer des armes de longue portée et des avions. Or, Moscou met en garde contre l’escalade que pourrait générer de telles livraisons.
Aux côtés de Macron et Scholz à Paris, Zelensky demande de «l’armement lourd de longue portée»