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Tsahal retire sa 98e division du sud de la bande de Gaza

L’armée israélienne a annoncé avoir retiré la 98e division de commandos ce 7 avril du sud de la bande de Gaza, notamment de la ville de Khan Younès, théâtre de violents affrontements depuis plusieurs mois.

Joe Biden à son arrivée à Tel-Aviv le 18 octobre 2023 avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou (image d'illustration).

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La 98e division de commandos de l’armée israélienne a achevé sa mission à Khan Younès, ont rapporté les médias israéliens ce 7 avril, citant Tsahal. L’armée israélienne a indiqué que la division avait quitté l’enclave gazaouie afin de se préparer à de futures opérations.

CNN a rapporté que ses reporters n’avaient pas observé de vaste retrait de troupes ce 7 avril, mais que des blindés s’étaient en effet retirés dans la nuit.

Les forces israéliennes, citées par plusieurs médias, ont précisé qu’«une force significative menée par la 162e division et la brigade Nahal continue d’opérer dans la bande de Gaza pour garantir la liberté d’action de l’armée et sa capacité à conduire des opérations précises basées sur du renseignement».

Tsahal n’a «plus besoin de rester dans le secteur sans nécessité» stratégique, a estimé un responsable militaire israélien cité par Haaretz. «La 98e division a démantelé les brigades du Hamas à Khan Younès et tué des milliers de leurs membres. Nous y avons fait tout ce que nous devions faire», a-t-il poursuivi. Il a ajouté que cela permettrait à la population déplacée de revenir de Rafah.

Toujours selon Haaretz, l’armée israélienne a nié que cette décision ait été prise à la suite de pressions américaines. Lors d’un entretien téléphonique le 4 avril, Joe Biden a laissé entendre à Benjamin Netanyahou que la politique américaine à l’égard d’Israël serait conditionnée aux actions menées par Tsahal à Gaza.

Depuis plusieurs semaines, le soutien américain à Israël s’est étiolé, après six mois de conflits et de vives pressions visant les Etats-Unis. Washington s’est abstenu notamment le 25 mars face à une résolution de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU, après avoir imposé son véto à trois reprises. Les Etats-Unis poursuivent néanmoins leurs livraisons d’armes à l’Etat hébreu.

«Nous sommes à un pas de la victoire», revendique Netanyahou

«Nous sommes à un pas de la victoire mais le prix à payer est douloureux et déchirant», a déclaré ce 7 avril Benjamin Netanyahou à son cabinet de guerre.

Celui-ci a ensuite revendiqué «l’élimination de 19 des 24 bataillons du Hamas », avant de prévenir : «il n’y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages». Une délégation israélienne doit participer, indirectement et ces prochains jours au Caire, à de nouvelles négociations avec le Hamas par la médiation des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte.

Rafah toujours menacée

Benjamin Netanyahou s’est encore dit déterminé à lancer une offensive sur Rafah. De nombreuses puissances ont fait part de leurs inquiétudes, alors que plus d’1,5 millions de Gazaouis y sont réfugiés. Il est aussi de plus en plus contesté dans son pays, alors que plusieurs milliers de manifestants réclament quotidiennement sa démission.

La guerre de Gaza a été déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre qui a entraîné la mort de plus de 1 170 personnes, selon un décompte de l’AFP fondé sur les chiffres de la sécurité sociale israélienne.

Au moins 33 175 personnes ont été tuées dans les représailles israélienne dans la bande de Gaza selon le ministre gazaoui de la Santé. 260 soldats israéliens sont morts dans l’opération.

 

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