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Tsahal revendique avoir «achevé l’encerclement de la ville de Gaza»

Israël a annoncé avoir encerclé la ville de Gaza après une semaine de combats au sol contre le Hamas et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien, où quatre écoles de l'ONU abritant des déplacés ont été touchées.

Après une semaine de combats acharnés contre le Hamas dans le nord du territoire, les soldats israéliens ont «achevé l’encerclement de la ville de Gaza», où se trouve le «centre de l’organisation terroriste Hamas», a annoncé le porte-parole de Tsahal, le général Daniel Hagari, le 2 novembre.

Pour la branche armée du Hamas, «Gaza constituera une malédiction pour Israël». Les Israéliens doivent s’attendre au «retour de davantage de [leurs] soldats dans des sacs noirs», a averti le 2 novembre le porte-parole des brigades al-Qassam. 

L’armée israélienne revendique avoir «achevé l’encerclement de la ville de Gaza»

Combats «rapprochés»

Au nord dans la bande de Gaza, les combats au sol ont continué de faire rage, de plus en plus «rapprochés» selon Tsahal. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que les soldats «s’infiltraient de plus en plus profondément» dans les secteurs tenus par le Hamas et se battaient «face à face avec un ennemi brutal».

Camp d'entraînement du Hezbollah (image d'illustration).

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L’armée israélienne, qui a fait état de 332 soldats tués depuis le 7 octobre, a affirmé avoir tué des «dizaines» de combattants ennemis durant la nuit. Selon Tsahal, 242 otages, israéliens ou étrangers, sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël.

Dans la bande de Gaza, plus de 9 000 personnes, dont 3 760 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé le 2 novembre.

Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza vivent depuis le 7 octobre sous les bombardements incessants menés par Israël, qui a promis «d’anéantir» le Hamas, au pouvoir dans le territoire, en représailles à l’attaque sanglante lancée sur son sol par le mouvement islamiste.

Depuis la mi-octobre, l’armée israélienne appelle la population à fuir le nord de la bande de Gaza, notamment la ville de Gaza, très densément peuplée, où les bombardements ont rasé des quartiers entiers. Le sud n’est toutefois pas non plus épargné.

Alors que les craintes d’un embrasement régional sont vives, Israël a annoncé avoir lancé une «vaste frappe» le 2 novembre dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, en riposte à des tirs qui ont visé son territoire. Cette frappe, aérienne et à l’artillerie, a fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon la formation chiite. Cette escalade survient à la veille du premier discours depuis le début de la guerre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.

«Des choses jamais vues»

Dans le sud de la bande de Gaza, 21 Palestiniens blessés ainsi que 344 étrangers, dont 72 enfants, selon les autorités égyptiennes, ont été évacués le 2 novembre, via le poste-frontière de Rafah avec l’Egypte, seule fenêtre sur le monde pour le territoire assiégé par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique. 

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Plus de 400 personnes avaient été évacuées la veille. L’Egypte a affirmé se préparer à accueillir jusqu’à 7 000 étrangers. Le poste-frontière doit à nouveau ouvrir ce 3 novembre, selon un responsable égyptien.

Ces évacuations, qui ont fait l’objet d’un accord tripartite Israël-Hamas-Egypte, avec l’implication des Etats-Unis et du Qatar, constituent une rare éclaircie dans une guerre qui a déjà fait des milliers de morts.

«Nous avons vu des choses que nous n’avions jamais vues auparavant, cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait connue», a dit à l’AFP Shams Shaath, détentrice d’un passeport américain, qui patientait au poste-frontière parmi des dizaines de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Parmi les personnes évacuées le 2 novembre figurent des Belges, des Grecs, des Croates et 74 citoyens américains. 

«Crimes de guerre»

Selon l’ONU, quatre de ses écoles abritant des déplacés ont été bombardées le 2 novembre, deux dans les camps de Jabaliya, frappé pour le troisième jour consécutif, et de Chati, dans le nord de la bande de Gaza, et deux autres à Boureij, plus au sud. Ces frappes auraient fait 23 morts selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). 

Le ministère de la Santé du Hamas avait fait état de 27 morts dans un bombardement israélien près de l’école de l’ONU à Jabaliya et de cinq autres dans celle de Chati. La Défense civile à Gaza avait donné un bilan de 15 morts dans un bombardement dans le camp de Boureij, sans mentionner les écoles.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait estimé le 1er novembre que les bombardements sur le camp de Jabaliya, qui abrite 116 000 réfugiés, pourraient constituer «des crimes de guerre».

Dans la ville de Gaza, des habitants sont venus chercher refuge près de l’hôpital Al-Qods. «Ce n’est pas une vie. Nous avons besoin d’un endroit sûr pour nos enfants », a raconté à un journaliste de l’AFP Hiyam Shamlakh, 50 ans. «Tout le monde est terrifié. Les enfants, les femmes, les personnes âgées.»

Depuis le 9 octobre, le «siège complet» imposé par Israël à la bande de Gaza prive la population de livraisons d’eau, de nourriture et d’électricité. Le territoire était déjà soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Plus de 200 camions d’aide humanitaire sont arrivés depuis le 21 octobre, selon l’ONU, qui réclame une aide plus massive.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé le 2 novembre que 14 hôpitaux sur un total de 36 et deux centres spécialisés n’étaient plus opérationnels, en raison de la guerre et du manque de carburant.

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