Selon une étude menée par MRC Business, qui entend dresser une cartographie des financements de Soros dans les médias, pas moins de 54 personnalités du journalisme auraient des liens avec des organisations financées par le controversé milliardaire.
«Au moins 54» personnalités médiatiques de premier plan auraient un «lien» avec le milliardaire George Soros, à travers les organisations qu’il finance. C’est le décompte dressé par le MRC Business, un organisme rattaché au conservateur Centre de recherche sur les médias (MRC), et relayé par Fox News.
Dans letroisième volet d’une étude, ambitionnant d’évaluer l’empreinte du méga donateur du Parti démocrate sur les médias internationaux, ce «chien de garde» des médias aux Etats-Unis s’attelle à mettre en lumière certains liens entre des journalistes et des responsables de l’information avec George Soros.
A ce tableau des «acolytes de la propagande», dressé par deux analystes du MRC, figure notamment Christiane Amanpour. La présentatrice vedette de la chaîne d’information CNN est senior adviser (haut conseiller) auprès du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), association à but non lucratif qui «a reçu 2,75 millions de dollars de Soros entre 2018 et 2020 seulement» affirment les auteurs de l’étude.
Ces derniers soulignent ainsi au passage la position de Matthew Winkler, co-fondateur et rédacteur en chef de l’agence de presse Bloomberg News, au conseil d’administration du CPJ. Même chose concernant les rédactrices en chef des agences de presse Associated Press et Reuters, de celle du Washington Post ou encore de la vice-présidente du New York Times.
La démocratie américaine bonne pour la «poubelle de l’histoire»?
Sur cette liste du MRC, qui rappelle les propos du controversé milliardaire au New York Times lorsqu’il affirmait ainsi fin 2019 travailler à «plier dans le bon sens […] l’arc de l’histoire», apparaît également Cesar Conde. Président de NBCUniversal News Group, qui chapeaute le groupe audiovisuel NBC News ainsi que les chaînes d’informations MSNBC et CNBC, il s’assied au conseil d’administration du Aspen Institute «financé par Soros, qui a obtenu 1,16 million de dollars de Soros entre 2016 et 2020», selon les auteurs de l’étude.
Ceux-ci s’attardent aussi sur les coups de pouce financiers apportés à la National Public Radio (NPR), radio publique d’outre-Atlantique. A leurs yeux, le financement «direct» du «tsar de la propagande» dans ce réseau de service public «lui donne de l’influence auprès de toute une légion d’au moins 1 800 journalistes et de 400 reporters et rédacteurs dans plus de 200 stations membres à travers le pays.» Une implantation loin d’être anecdotique, puisque la NPR affirme sur son site que «plus de 95% des Américains vivent à portée du signal d’une radio publique».
Cette étude du MRC n’est pas passée inaperçue à Moscou. «S’il est prouvé que les principaux médias américains recevaient de l’argent pour accommoder la présentation de l’information, alors toute la démocratie américaine peut être enveloppée dans leur Constitution et jetée à la poubelle de l’histoire», a vertement réagi sur Telegram le 20 janvier Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, qualifiant ces révélations de «bombe nucléaire». «Après tout, Washington a toujours insisté sur le fait que la liberté et l’impartialité des médias sont la base de la structure démocratique d’un Etat», a poursuivi la diplomate russe.
131 millions de dollars injectés en cinq ans dans les médias
Dans les précédents volets, le MRC avance deux autres chiffres clefs. Celui de 131 millions de dollars, montant qui correspondrait à la somme des financements apportés par le réseau d’organisations philanthropiques de George Soros, à pas moins de 253 groupes de journalisme et de médias activistes à travers le monde, entre 2016 et 2020.
Une somme qui n’en demeure pas moins une «goutte d’eau» au regard des «32 milliards de dollars qu’il a injectés dans son Open Society Foundations (OSF) depuis 1984 pour façonner la politique à son goût à l’échelle mondiale» estiment les auteurs.
Au-delà de l’influence, ceux-ci accusent le milliardaire de s’être «acheté» du «silence». Selon eux, ces sommes investies auraient notamment «pratiquement isolé» Soros «de toute enquête sérieuse des journalistes». Pire, les personnalités qu’ils désignent comme ayant des liens avec ce «champion du libéralisme» auraient «tendance à salir quiconque le critique».
Les analystes du MRC illustrent leur propos par une interview du ministre hongrois des Affaires étrangères en octobre 2018, au cours de laquelle Christiane Amanpour s’était montrée particulièrement insistante sur les accusations portées à l’encontre de Viktor Orban d’«alimenter l’antisémitisme à travers la façon dont il traite avec George Soros».
L’animosité entre le Premier ministre hongrois et le milliardaire d’origine hongroise est de notoriété publique. Entre autres, l’exécutif magyar accuse George Soros de promouvoir à travers ses fondations l’immigration massive afin de saper les fondements de l’Europe.
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