Des centaines de personnes ont manifesté à l'entrée de l'île de Djerba, qui accueille le sommet de la Francophonie. Les protestataires réclament que le gouvernement fasse la lumière sur la disparition d'une embarcation qui transportait 18 migrants.
Des heurts ont éclaté le 18 novembre dans le sud-est de la Tunisie entre les forces de l’ordre et des manifestants mobilisés pour faire la lumière sur la disparition d’une embarcation de fortune qui transportait 18 migrants dans la nuit du 20 au 21 septembre.
Les protestataires entendaient se rendre sur l’île de Djerba, la veille du 18e sommet de la Francophonie. «Où sont nos enfants ?», pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une manifestante. D’autres tenaient des photos de personnes disparues.
Manifestation en Tunisie
Comme le rapporte l’AFP, des policiers ont été déployés à l’entrée de l’île pour empêcher les manifestants, venus à bord de plusieurs dizaines de voitures et de motos, d’y accéder. Après un face-à-face tendu à 5 km environ de la «chaussée romaine», unique voie d’accès à Djerba, les manifestants se sont repliés sur la ville de Zarzis, située à une dizaine de kilomètres. D’autres heurts s’y sont produits, avec la police et des agents de la gendarmerie.
Partis de la ville de Zarzis (sud-est de la Tunisie), les migrants naufragés entendaient gagner l’Italie. Huit corps seulement ont été retrouvés depuis l’accident. Les manifestants reprochent également au gouvernement de ne pas avoir identifié les corps retrouvés avant leur enterrement.
Africonnect – Commonwealth ou Francophonie ?