Le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre ce 10 décembre qu'il briguerait pour la dernière fois un mandat présidentiel, et annoncé dans la foulée qu'il passerait ensuite le relais aux «jeunes».
«Nous lancerons la construction du siècle de la Turquie avec le soutien que nous demandons en notre nom pour la dernière fois à notre peuple en 2023», a affirmé le 10 décembre Recep Tayyip Erdogan.
Le président turc a tenu ces propos lors d’un discours à Samsun, dans le nord du pays, laissant entendre qu’en cas de victoire aux élections de 2023, ce serait son dernier mandat. «Nous remettrons ce drapeau sacré à nos jeunes», a-t-il ajouté.
En octobre, Recep Tayyip Erdogan avait réitéré son souhait de longue date de préparer une nouvelle Constitution turque qui serait «démocratique, simple et visionnaire». Ce projet avait été perçu par certains observateurs comme une volonté d’amender la limite de deux mandats présidentiels maximum, prévus par la Constitution turque.
La Turquie face au défi de l’inflation
A l’approche des scrutins présidentiel et législatif prévus en juin 2023, le président turc, au pouvoir depuis 2003 et son parti islamo-conservateur, l’AKP, espèrent bien garder les rênes du pays. Mais le dirigeant de la Turquie doit faire face à de nombreux défis, dont une inflation qui atteint 84,4%.
Au mois d’octobre, l’inflation a atteint son niveau record en 25 ans, à 85,5% sur un an. Le phénomène est entretenu par la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation. Le précédent record annuel d’inflation remonte à 1997 avec une hausse de 85,67% sur l’année.
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