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Nouvelle polémique autour d’Eric Zemmour après qu’il aurait subi une insulte antisémite

Le 21 juin, alors qu’il se rendait en train à Limoges pour une dédicace, Eric Zemmour aurait été victime de propos antisémites proférés par un militant CGT. La centrale syndicale conteste les faits, mais l’écrivain porte plainte. La polémique enfle.

La confrontation de trop entre la CGT (Confédération générale du travail) et Eric Zemmour ? Le 21 juin, alors que l’ex-candidat à l’élection présidentielle se rendait à Limoges en train, il a été pris à partie par Frédéric Tronche, cheminot et dirigeant de la CGT Cadres Tech. Selon plusieurs témoins, ce dernier aurait demandé au président de Reconquête s’il prenait «le train pour Auschwitz».

L’écrivain et candidat malheureux à la présidentielle de 2022, de confession israélite, a annoncé par voie de communiqué avoir porté plainte contre le syndicaliste.

Eric Zemmour lors d'un meeting anniversaire de la naissance de son parti à Paris, le 12 décembre (image d'illustration).

Heurts entre antifas et forces de l’ordre en marge de la venue d’Eric Zemmour à Villeurbanne

Frédéric Tronche a été interpellé à sa descente du train, une mesure qui a provoqué l’indignation de membres de la centrale syndicale. «Je ne pense pas qu’il ait pu tenir de tels propos. En revanche, il a dû clamer nos revendications. À savoir que nous ne voulons pas de lui à Limoges, terre de gauche. Plutôt que d’extraire Éric Zemmour, le révisionniste, ils ont préféré s’en prendre à un citoyen lambda», a ainsi affirmé Arnaud Raffier, secrétaire général de l’union départementale de la CGT Haute-Vienne, qui avait organisé une manifestation pour protester contre la venue d’Eric Zemmour à Limoges. 

Un «train pour Auschwitz» ou pour «Vichy» ?

Même scepticisme du côté de Sophie Binet, élue secrétaire générale de la CGT fin mars dernier. Selon son tweet posté le 21 juin, «Frédéric Tronche interroge le contrôle pour savoir si le train ne va pas à Vichy. Résultat : il est en GAV depuis 14 h 30 accusé… d’antisémitisme. Tout va bien !» Une version également relayée par Thomas Porte, député La France insoumise (LFI) en Seine–Saint-Denis.

Pourtant, l’intéressé n’a pas semblé nier les faits qui lui sont reprochés et qui vont dans le sens de son billet sur Facebook, posté au moment même de l’incident. Il y affirme : «Zemmour dans mon train. Je vérifie si le train va bien à Limoges… Peur qu’il aille en Pologne». De son côté, la LICRA s’est demandé ce 22 juin sur Twitter quel était le sens de ce message : «On essaie vainement de comprendre le sens de ce curieux message. On se demande si l’auteur vise Éric Zemmour pour son ascendance juive ou s’il vise le polémiste révisionniste, selon lequel le maréchal Pétain a “sauvé” les “juifs français”». 

«Réaction antifasciste» ou «insulte antisémite» ?

C’est sans surprise du côté de la droite et des soutiens de l’auteur que l’indignation est la plus palpable. Nicolas Bay, eurodéputé et vice-président exécutif de Reconquête, a ainsi vertement répondu à Sophie Binet sur Twitter. Reprenant la version des faits où Frédéric Tronche parlait d’Auschwitz, il conclut son message en lançant à la dirigeante de la CGT : «Si vous cherchez le fascisme, regardez-vous dans une glace».

Egalement membre de Reconquête et par ailleurs conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Philippe Vardon a pour sa part traité Sophie Binet de «vilaine menteuse». Dans son tweet du 21 juin, il se justifie en expliquant que le responsable local de la CGT demandait «à la cantonade si le train transportant Eric Zemmour allait à Auschwitz ou à Dachau. Les témoins sont nombreux, dont des policiers».

Polémistes et autres éditorialistes se déchirent aussi autour de l’incident. Ainsi, pour Zohra Bitan, auteur de Une Grande Gueule Made In France (Ed. Jean-Cyrille Godefroy) et chroniqueuse sur RMC, «la honte et l’abject ont un nom». Son tweet du 22 juin ainsi libellé met en regarde deux captures d’écran. L’une est celle du message de Thomas Porte minimisant l’incident, l’autre est celle du post Facebook du cheminot évoquant les trains pour la Pologne.

A l’inverse, Daniel Schneidermann, fondateur de l’émission puis du site internet Arrêt sur image estime ce 22 juin sur le réseau social à l’oiseau bleu que «Abracadabra, la zemmosphère tente de transformer une réaction antifasciste en insulte antisémite. Sur un malentendu, ça peut marcher…» 

Ce n’est en tout cas pas la première fois qu’Eric Zemmour a maille à partir avec la CGT lors de ses séances de dédicaces. L’avant-dernière en date remonte au 17 juin. Alors qu’il s’était rendu à Brest pour signer son dernier ouvrage, l’ancien candidat à la présidentielle et ses lecteurs ont été victimes d’agressions. Environ 300 manifestants très marqués à gauche ont molesté des personnes présentes et brisé les vitres de l’hôtel où se déroulait la signature. Parmi eux, des militants CGT, qui arboraient chasubles et drapeaux du syndicat. L’écrivain annoncé le 19 juin avoir porté plainte contre eux, ainsi que contre les 25 associations qui avaient participé à l’incident.

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